Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Assise tout en haut d’un empilement de caisses solidement arrimées au sol, Maeve surplombait une partie du hangar à vaisseaux qui avait commencé à se vider petit à petit. Hormis quelques bruits de chalumeaux encore en marche et l’éclat métallique d’un outil de temps à autre, les lieux avaient doucement commencé à revêtir le calme habituel d’une fin de journée.

Du haut de son perchoir, elle avait une vue imprenable sur l’obscurité de l’espace infini et sur une partie d’Eonia, autour de laquelle la station graviterait pendant un temps. C’était grâce à l'immense champ de force qui permettait aux modules d’entrer et sortir de la station sans plonger la pièce dans le chaos, que cette vue dantesque était possible. Et d’ici une heure, peut-être moins, une lourde porte viendrait totalement fermer l’accès à l’extérieur pour se rouvrir le lendemain. Ce qui laissait encore un peu de temps pour admirer une vue dont Maeve ne se lassait pas.

Plus bas, sous ses pieds, un petit module d’entraînement avait arrêté de fumer par endroit et avait l’air finalement moins mal en point que prévu. Cela dit, quand on allait dans l’espace avec ces choses-là, il ne fallait jamais lésiner sur la sécurité et la prudence. Un accident dans l’infinité de l’univers n’avait certainement pas les mêmes conséquences qu’un accident de véhicule roulant qu’elle avait pu voir dans les films d’archives de la Terre.

Sa contemplation fut finalement interrompue par du mouvement un peu plus loin dans le hangar.
Elle ne saurait dire si c’était le cliquetis significatifs des outils que transportait Octarine, ou si son oreille affûtée reconnaissait son pas depuis le temps, mais une chose était sûre, elle remarqua assez vite son approche. Assez pour descendre de son promontoir avant que celle-ci ne l’ait rejoint.

- Pile à l’heure. Ça ne te ressemble pas !

Un rictus en coin accompagne sa remarque franche, que Maeve adoucit légèrement avec un sincère :

- Merci d’être venue. Je savais que je pouvais compter sur toi.

Octarine ne serait pas surprise du manque de chaleur de Maeve, qui faisait tout de même quelques efforts avec de rares individus pour ne pas paraître aussi froide qu’à son habitude. Elle venait tout de même lui filer un coup de main et la jeune femme n’oubliait jamais ce genre de gestes.

- C’est celui-ci, enfin j’imagine que tu peux t’en douter. Ça avait l’air pire à l’atterrissage mais je crois qu’on s’en sort bien.

Maeve avait fait quelques pas vers le vaisseau et tapotait la carlingue sans grande conviction.

- Et avant que tu ne poses la question, une des lunes d’Eonia est entourée d’un champ d’astéroïdes.

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

- Franchement, elle ne manque pas de culot ! J’ai un job, moi ! Je te jure, avec des amies pareilles, pas besoin d’avoir d’ennemis.

Octarine tapote l’épaule de son collègue Galéréïs.

- Je te confie la salle pendant mon absence, au moindre pet de nébuleuse, au moindre bout de vis de travers, tu m’appelles sur l’Axiom. Ca ne me plait pas de te laisser, mais le devoir m’appelle ailleurs.

Sur ces bons mots, un brin exagérés, elle sort de la salle en trombe. Une fois dehors et loin des oreilles de son subalterne, elle ne peut s’empêcher de ricaner et elle file vers les hangars d’un pas léger.
Oui, elle en avait rajouté un max. Faisant passer son départ pour un vrai crève coeur, une déchirure, une question de vie ou de mort ! Alors que, soyons honnête, en étant gentiment en orbite autour d’une planète, la navigation était limitée et les journées parfois longues. Octarine en était presque au point de souhaiter qu’il arrive quelque chose. Et apparemment, c’était arrivé au hangar n°3.

Toujours en sautillant, ses outils ballotant familièrement contre sa cuisse, la navigatrice n’a pas besoin d’un plan 3D ou de flèches pour trouver le problème. C’est ce qu’on appelle littéralement des signaux de fumée.

Toute à ses pensées, elle n’a pas du tout remarqué Maeve et bondit donc comme un lapin au son de voix.

- Par Borée et toutes ses lunes, bordel ! Tu m’as fichu une de ses peurs !

La main sur le coeur, la navigatrice reprend son souffle mais ça ne l’empêche pas de lancer un regard vexé à son amie :

- Alors, déjà, bonjour. Et oui je me suis dépêchée avant que tu ne fasses exploser quelque chose d’autre.

Malgré sa pique et le fait que Maeve était aussi avenante qu’un buisson d’aubépine, Octarine s’approche et la prend par la taille pour lui faire un câlin amical et déposer un baiser sonore sur la joue.

- Bien sûr que tu peux compter sur moi. Et pour être honnête tu m’as sortie d’une soirée qui s’annonçait bien morne.

Elle suit son amie jusqu’au vaisseau dont elle fait rapidement le tour avant de se camper face à l’appareil avec une moue embêtée. Touchant la carlingue, comme si elle cajolait une bête épuisée et fumante de sueur après une trop longue course, elle minaude :

- Mon pauvre petit cœur, qu’est ce que la méchante Vaga t’a encore fait ?

Elle se glisse souplement sous l’appareil, ne réfléchissant pas plus que ça avant de s’allonger sur le sol froid du hangar et de chercher des dégâts éventuels sous le “petit cœur” de métal.
Laissant échapper un rire proche à un aboiement, la mécanicienne se tortille jusqu’à voir Maeve. (sachez juste que si Maeve vous semble froide avec vos deux pieds au sol, Octarine vous déconseille d’essayer la contre plongée. Sans surprise, ça ne rend pas le personnage moins hautain.)

- Laquelle, Epsilon ? Alors, je le savais, c’est littéralement mon job de rester le plus loin possible de ces petits malins. Ils pourraient venir dans notre orbite, vu que personne ne sait si on a pas une plus grande force gravitationnelle que leur lune. Bizarrement, et pour une fois, ça chauffe personne d’aller vérifier qui a la plus grosse .

Ne voyant aucune problématique sous l’appareil, elle se remet sur ses pieds et regarde de plus près l’énorme impact au niveau du moteur.

- Enfin à part toi. Comment tu t’es retrouvée là-dedans ?

Elle ne tarde pas plus, saisit ses gants et ouvre le compartiment qui renferme le moteur. Aussitôt embrumée par la vapeur qui s’en dégage, elle tousse un peu et déclame d’une voix égale.

- Hum. Ca, c’est sûr, c’est le joint de culasse.

Non, il n’y avait pas de joint de culasse.
Oui tout le monde le savait, même Maeve.
Oui, elle faisait cette blague à chaque fois.
Non elle n’avait pas honte.

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Comme simple réponse, Maeve s’était contentée de rouler des yeux, une mimique qu’elle maîtrisait d’ailleurs à la perfection. La jeune femme se laissait toujours surprendre par les réactions quelque peu exagérées de la Galéréis lorsque celle-ci était surprise, mais ne se lassait pas de provoquer ce genre de sursauts. Elle aurait même laissé échapper un petit rire si son esprit n’était pas complètement accaparé par la situation actuelle.

- Je ne fais rien exploser du tout, et je t’ai dis bonjour dans mon message sur l’axiom… Ou pas, peut-être, effectivement, d’accord. Bonjour Octarine.

Chose rare mais qui arrivait de temps en temps, Maeve rendit à son amie son accolade amicale, non sans se masser l’oreille après le bruit qu’avait provoqué le baiser retentissant en grimaçant.
D’un hochement de tête qui voulait dire “Je savais que tu avais besoin de distraction !”, Maeve s’était alors planté près du vaisseau, bras croisés sur sa poitrine pour laisser l’experte à l'œuvre.

- La méchante Vaga n’a rien fait du tout, au pire, te sortir de ton ennui du jour. Et puis comment ça “encore” ? Tu exagères.

Et maintenant qu’Octarine tournait autour du vaisseau abîmé comme une mère autour de son petit, Maeve commençait à faire les cent pas non loin d’elle. Par moment, elle s’arrêtait de nouveau pour croiser les bras, secouait sa longue chevelure blonde qu’elle avait au préalable libérée d’un chignon serré, puis repartait à nouveau sur une ligne invisible entre les caisses et le vaisseau.

- Pour notre boîte de conserve géante je comprends qu'on ne s’en approche pas. C’est pour ça qu’on a des plus petits vaisseaux, pour aller voir ce qu’il s’y passe. Henillon n’avait qu’une lune. Eonia est fascinante avec tous ses satellites.

Le vaisseau était entre de bonnes mains, aussi, Maeve ne prêtait que peu d’attention aux mouvements d’Octarine autour de celui-ci. Elle n’avait pas pris la peine de lui filmer ou photographier les dégâts avant de l’appeler, car elle était persuadée que la Galéréis aurait tout vérifier de ses propres yeux une seconde fois.
Et quand Octarine pose la question, on sent bien dans la voix de Maeve qu’elle ne se confie que parce qu’elle était en présence d’une amie.

- Entraînement au pilotage. Improvisé. Je dois être capable de gérer ces engins et je n’ai pas le temps de le faire officiellement. Mais en tant qu’Epée, j’estime qu’il faut que je puisse prendre les choses en main s’il y a un problème. Ne serait-ce que pour pouvoir repartir d’une planète s' il y a un problème.

Avec cette seule idée en tête, la blague d’Octarine tombe malheureusement dans l’eau glacée du regard de la Vaga qui agite la main en recommençant à faire les cent pas.
Pourtant elle savait pour le joint de culasse. Preuve qu’elle était focalisée sur tout autre chose.

- J’ai entièrement confiance en ton avis d’expert Octa’, je t’ai appelé parce que je ne veux pas qu’on remette en question mon idée de formation de pilote aux membres de mon escouade.

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

Octarine lui jette un coup d'œil quand Maeve ne bronche pas à sa mauvaise blague du joint de culasse. La seule vraie raison de faire ces blagues était pour le roulement d'yeux désabusé de son amie. Mais si Maeve ne réagissait même pas, c’est qu’elle était très loin dans ses pensées.

Ne renchérissant pas, elle s’éloigne de l'appareil et ouvre le sac qu'elle avait emporté avec elle. Avec un petit sourire de plaisir, la navigatrice se glisse dans une des combinaisons de travail emblématique de sa famille. Malgré l'air inquiet de Maeve, elle ne peut s'empêcher de lui lancer d'un air goguenard avec un clin d'oeil appuyé :

- Je me change bébé, ce soir je fais du sale.

S'en retournant au petit vaisseau, elle enfuit directement les mains à l'intérieur malgré la fumée qui s'en échappait encore un peu par endroit. On se désensibilise à tout.

C’est seulement après quelques minutes de silence et de réflexion que les mots de son amie parviennent jusqu’à son cerveau.

- Attends deux secondes, lança-t-elle. Tu es en train de me dire que tu es partie… Seule. T'entraîner à slalomer autour d’astéroïdes. A quelques centaines de kilomètres d’ici.

Octarine fronce les sourcils et serre la mâchoire, une image plus courante que ce que l'on pourrait imaginer. Ils étaient assez nombreux à avoir vu le visage colérique du Mercure finalement (Par exemple, ceux qui disaient que la musique de Lor était nulle, que Maeve était une garce glaciale, que Sibylline était surcotée ou qu'on arriverait jamais sur Borée. Liste non exhaustive.)

- J'ai besoin de t'expliquer point par point à quel point c'était dangereux ou tu as eu le temps d'y penser quand tu étais sur le chemin retour avec un moteur abîmé ?!

La Galéréïs prend une grande respiration, inspirant à plein poumon l’odeur réconfortante du moteur, de l’huile chaude et des vérins. Elle se serait bien pincée l'arête du nez pour finir de montrer son mécontentement mais elle portait des gants sales et c’était une erreur qu’elle ne faisait plus depuis des années.

- Tu as du bol que ça n'ait pas touché le générateur d'oxygène, ça aurait déclenché un départ de feu et tu étais foutue ! Ta formation n’aurait pas été “remise en question” si tu y avais laissé ton superbe fessier, elle aurait été annulée.

Octarine préfère lui parler de travail et sa précieuse formation plutôt que du vide qu’elle aurait laissé dans le cœur des habitants de Neo. Des Vaga, de son père et bien entendu du sien. Un trou aussi béant et fumant que celui du petit vaisseau.
Ce genre d’émotions n’était pas le langage de Maeve, elle les balaierait probablement d’un revers de main. De plus, Octarine n’avait pas spécialement envie de tomber dans le mélodrame. Ca lui faisait trembler les mains.

Retournant à son moteur, elle prend quelques minutes pour bouder et pour adresser silencieusement une prière à l’espace qui avait bien voulu recracher son amie et lui ramener entière (si on excluait la couronne du démarreur qui avait disparu. Qu’elle flotte en paix.)
En venant à la conclusion qu’il faudrait sûrement démonter certaines parties pour les remplacer entièrement, elle reprend la parole d’un ton plus doux.

- Ça va durer un moment. Je risque pas de m’approcher d’Epsilon, tu veux bien me raconter comment c’était là-bas pendant que je démonte ce petit gars ?

Comme tout Galéréïs qui se respecte elle brandit sa visseuse et appuie deux fois sur la gâchette juste pour le plaisir du bruit. Puis elle se met enfin au travail, non sans conclure en marmonnant :

- Au moins j'aurais démonté quelqu'un ce mois-ci.

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Maeve était exigeante avec les autres, mais encore plus avec elle-même. C’est ce qui la rendait souvent imperméable à beaucoup de sollicitations extérieures telles que l’humour ou la critique. Mais Octarine détenait un super pouvoir, celui d’arriver, à force de nonchalance naturelle, à lui extirper un sourire ou à la sortir de ses pensées aussi profondes que l’univers qui les entourait.
Aussi, laisse-t-elle échapper un gloussement discret mais incontrôlable à la remarque peu élégante mais toujours de circonstance. Les circonstances d’Octarine.

- Tu vois que j’ai bien fait de t’appeler, ça t’a donné le sourire et l’âme d’un poète.

Un sourire qui, étonnamment, ne dura pas.
Enfin, cela, Maeve aurait pu s’en douter. Bien sûr, Octarine était toujours de meilleure humeur lorsqu’elle avait les mains dans une machine ou la tête plongée dans la résolution d’un problème mécanique. Et au fond, Maeve avait secrètement espéré que cela suffise à faire passer sa petite histoire comme une banalité échangée autour d’un bon vieux moteur endommagé.
Il se trouve que, une fois n’était pas coutume, Maeve avait eu tort, et l’attention d’Octarine n'avait pas été totalement absorbée par la machine à réparer.

Et malgré son erreur, la jeune femme ne pu s’empêcher d’accueillir l’inquiétude de son amie en roulant des yeux.

- Je n’étais pas seule. Ne commences pas à tout exagérer tout d’un coup. Je ne suis pas stupide, ni imprudente.

Alors que son regard froid se darde sur le visage crispé de la Galéréis, Maeve laissa entendre un profond soupir contrarié. Evidemment elle ne s’attendait pas à ce qu’Octarine approuve totalement la démarche. Mais à ce point, c’était contrariant.

- Tu n’as pas besoin de me faire la leçon. Je sais très bien que je me trouve à côté d’un vaisseau endommagé et que ça aurait pu être grave mais enfin, il faut bien sortir de son simulateur de vol pour se faire la main.

D’agacement, la Vaga secoua la tête, faisant onduler ses cheveux blonds qu’elle avait détachés depuis son retour sur le vaisseau. Et c’est au prix d’un incommensurable effort qu’elle arriva à ne pas hausser le ton.
Peut-être parce qu’Octarine avait soulevé un point intéressant au sujet de la formation de pilote.

Quand le silence s’installe entre les deux jeunes femmes, Maeve retient un nouveau soupir. Maintenant, elle était contrariée d’avoir mis Octarine en colère. Parce que ce n’était pas la soirée qu’elle avait prévu de passer avec la Galéréis.
Comme une sorte d’accord tacite pour dire que la dispute était terminée, la jeune femme s’installa à même le sol, non loin de Mercure qui opérait. Et comme c’est elle qui reprit la parole en premier, Maeve se détendit légèrement.
A la remarque qu’Octarine marmonna, Maeve lui lança ce qu’elle avait sous la main. Un chiffon pour être exact. Histoire qu’elle arrête ses bêtises déprimantes même si elles étaient dites sur le ton de l’humour.

- Il faudra que je te montre les images qu’on a enregistré là bas. C’est impressionnant. Il n’y a aucun intérêt à se poser dessus mais sa ceinture d’astéroïdes est vraiment incroyable. Ils sont énormes, on peut même passer à travers les plus gros.

Consciente que ce n’était pas forcément la chose à dire pour étouffer le feu de leur accrochage, la jeune femme se décida tout de même à lâcher un peu d’informations.

- Tu sais que je ne pars jamais sans y être autorisée. J’ai un opérateur qui me suit en opération. Et normalement je suis avec un pilote qui m’apprend les ficelles. C’était un vol test. Bon la conclusion c’est que je suis pas aussi prête que je le pensais.

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

Octarine était beaucoup de choses. Volage, bavarde, blagueuse, orientée sur son travail et distraite, bagarreuse et pétocharde. Mais elle pouvait être particulièrement têtue.

Aussi, elle soutient le regard glacé de Maeve sans broncher, telles deux panthères qui se jaugent pour savoir qui s’installera sur la branche la plus haute. D’un ton qui se veut définitif, elle conclut en sifflant entre ses dents:
- Même si je comprends ta démarche, ne me demande pas de l’approuver. C’était dangereux et c’est tout.

Les mains enfoncées dans le moteur de l’appareil, sa tension retombe. La Galéréïs non plus n’avait pas imaginé cette ambiance pour leur soirée.
Elle ricana doucement quand elle senti le chiffon sur son épaule, rassurée que leur accrochage se soit dissipée aussi vite qu'il avait commencé. Attrapant le BTVNI (Bout de Tissus Volant Non Identifié), elle s’en servit pour attra

saisir e démarreur, qu’elle délogea de son cocon de métal pour le déposer sur le sol à côté d’elle. Il était foutu, mais elle pourrait toujours récupérer des morceaux pour ses petites créations mécaniques, ou réparer d’autres appareils. Rien ne perd, tout se transforme.

Écoutant son amie d’un air plus léger, voire rêveur, elle déciae même d’ignorer la partie où, apparemment, Maeve se prenait pour un dauphin sautant dans des cerceaux de pierres astrales. L’image était amusante, malgré leur escarmouche et le vaisseau endommagé devant elle. D’autre part, Maeve n’avait aucune idée de ce qu’était un dauphin, donc elle le garda pour elle.

- Quand j’aurais fini, tu me montreras tout ça. Ça doit être drôlement beau. D’après le planning, on va bientôt s’éloigner d’Eonia. J’aime bien cette planète, elle est jolie à regarder, ça met un peu de couleur dans les vitres du Dôme.

La navigatrice s’éloigna encore une fois pour aller chercher un nouveau démarreur dans l’une des nombreuses caisses autour d’elles, qui ne servaient pas qu’à servir de trône à la fille Vaga.
Elle ne répondit pas de suite à l’explication de son amie. Étouffant ses restes d’inquiétude derrière le bruit assourdissant de sa visseuse, elle réfléchit à la tournure de sa phrase.

- Oui je le sais. Même si tous les opérateurs du monde n'auraient pas pu t’aider une fois dehors.

Elle prit le temps de reconnecter des tas de fils de couleurs, comme si c’était un jouet pour enfant et pas un des éléments les plus techniques du petit vaisseau.

- Tu sais quoi ? Tu as raison. Aucune théorie ne vaut la pratique. J’aurais beau étudier tout ce que je veux, faire du simulateur, imaginer ou calculer… Et bien, qui sait si je pourrais poser Neo sur Borée. Si je pouvais m'entraîner en situation réelle, je le ferais aussi.

Levant les yeux de son ouvrage, elle se plongea dans la vision réconfortante de l’espace, qu’elle pouvait observer à travers les grandes baies. Elle conclut cependant d’un air plus sombre.

- Mais parfois… j’aimerai qu’on ait des jobs moins risqués. Tu vois ? Si je me plante aujourd’hui sur ton Stalker, toi ou le prochain Vaga à l'utiliser pourrait bien y rester. Si tu te plantes dehors… Bref, tu as compris.

La navigatrice s’ébroua pour se sortir de ses idées noires et remit le nez dans le moteur. Tentant un peu d’humour pour ne pas rester sur une note si défaitiste, elle ajouta :

- Dans un monde idéal, on serait Kramer et on compterait des crédits toute la journée. Bon, on se ferait drôlement chier, mais on dormirait sur nos deux oreilles.

Comme si l’esprit de cette famille énigmatique se vengeait en direct de son manque de respect, un petit jet d’huile s'échappa du moteur pour aller directement asperger le visage d’Octarine. Résignée, elle lança un regard complice et dépitée à son amie. Histoire de ne pas avaler le liquide gras, elle tenta de communiquer entre ses lèvres serrées :

- Avant de faire une blague salace… Tu peux me jeter un autre chiffon steuplait ?

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Maeve s’en voulait rarement de décevoir les personnes de son entourage. Elle avait beau leur accorder un statut particulier dans l’échelle de son affection, elle était profondément égoïste lorsqu’il s’agissait de ses buts propres, quand bien même ces derniers avaient vocation à aider le plus grand nombre.
Elle finissait toujours par se dire qu’ils finiraient par comprendre, un jour, plus tard, peu importait quand. Ou qu’elle se rattraperait bien à un moment ou à un autre en faisait du bien là où elle avait mal fait quelque chose.
Ce n’était pas qu’elle n’y pensait pas, car il fallait bien être honnête, elle savait qu’Octarine aurait mal pris la nouvelle. Malgré ça, Maeve l’avait quand même appelé à la rescousse et sa compréhension lui suffisait.
Ce qui était fait ne pouvait être changer. Et comme à son habitude, elle se rattraperait. Peut-être même qu’après cette expérience, elle ferait attention la prochaine fois, en guise de pardon.

Et en silence elle s’était laissé bercer par le bruit du métal et les cliquetis provoqués par le travail minutieux de Mercure et par sa voix, qu’elle accompagnait parfois avec celui de ses ongles contre le sol du hangar. Et puis, comme c’était le cas quasiment à chaque fois qu’elle avait l’occasion de regarder Octarine travailler, elle l’observa avec ses yeux de chat paresseux mais non sans guetter la moindre chose qu’elle pourrait en apprendre.

Et si les bruits de la visseuse lui font serrer les dents, elle s’accorde tout de même à penser que ces moments hors du temps étaient parmi ses préférés.

- J’espère qu’on trouvera une planète un peu plus accueillante. Crois moi, elle n’a de jolie que sa couleur derrière nos hublots. Oh elle est fascinante ! Mais ce n’est pas Borée…

Elle choisit d’ignorer la remarque sur les opérateurs. Préférant ne pas relancer ce débat dans des idées qui ne seraient prouvées qu’en cas de catastrophe. Et personne ne souhaitait une catastrophe. Et puis Octarine venait de leur trouver un terrain d’entente.

- Oui, j’imagine que pouvoir te faire la main avec cet engin te rassurerait davantage avant qu’on arrive… Cela dit peut-être qu’on pourra garder Neo sur orbite le temps de s’installer ? Et ça te laissera un peu de temps ? Voir ça t’évitera d’avoir à y penser.

Ses longs doigts fins s’étaient tendus vers le petit module qu’Octarine avait enlevé au vaisseau endommagé. Juste pour fouiner et voir pourquoi elle l’avait mis de côté, mais évidemment elle n’en avait aucune foutue idée. Même en le tournant délicatement dans tous les sens.

- Je comprends… Mais je crois que dans aucun univers, je pourrais me résoudre à faire ce que font les Kramer… Ou les Torres… Même si on me le proposait. Et au fond, je sais que toi aussi tu refuserais !

Maeve avait sursauté, quand le moteur récalcitrant avait attaqué Octarine par surprise. Quelques gouttes d’huile avaient atterri sur son épaulette blanche mais la Vaga n’y prêta pas attention. La couleur était déjà jaunie de la poussière d’Eonia. Et puis la tête de sa camarade avait réussi à la faire rire. Elle daigna même se lever pour lui coller un nouveau chiffon, le plus propre qu’elle ait pu trouver dans les affaires de la Galéréis, sur le visage.

- Tu devrais peut-être nous épargner la blague, on sait jamais que ce bon vieux Stalker en ait encore sous le capot.

Tapotant légèrement l’épaule d’Octarine, le ton plus léger, Maeve reporta son regard sur les lourdes portes qui commençaient finalement à se refermer sur l’espace infini.

- Non mais sérieusement… Tu te vois enfermée dans un bureau toute la journée, avec un simple hublot pas plus grand qu’une assiette, à écrire ou compter toute la journée ? Quand tu peux être dans ce genre d’endroit ?

Le hangar n’était pas le lieu le plus glamour, c’était un fait, mais c’était là où tout semblait possible aux yeux de Maeve. D'un geste, elle désigne un sac posé contre les caisses en métal, et le démarreur ensuite.

- J’ai ramené quelque chose à manger, au fait, et à boire. J’ai vu ton message. Pourquoi tu gardes ce truc au fait ?

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

Octarine n’avait pas pour habitude de se disputer avec ses amis. Avec des connaissances, des collègues, bien sûr que oui ! Elle aimait se battre souvent verbalement, parfois physiquement. Il lui arrivait souvent de laisser sa colère ou son indignation prendre le relais et chercher des noises à ceux qu’elle appréciait. Mais pas assez pour leur épargner ses éclats de voix volubiles et explosifs.

Ses vrais amis, cependant, c’était une autre affaire. Elle aimait passionnément chacun de leurs défauts, chérissait encore plus leurs qualités. Ainsi elle aimait passionnément le manque d’expression de Maeve, le fait qu’elle soit parfois si sèche et cassante, son exigence. Et elle chérissait sa fougue, son acharnement, son sens du devoir, son cœur d’aventurière et, bien entendu, son esprit juste et habile. Il est donc difficile de se disputer avec quelqu’un dont chaque paroles, chaque actes, vous arrache un sourire et vous offre une émotion.

Le Mercure se savait assez bête et têtue pour s’acharner sur le même sujet indéfiniment, comme une moule à son rocher. Et elle savait que Maeve était du même métal à ce niveau là. La conversation aurait pu durer longtemps, jusqu’à ce que l’une ou l’autre dise la phrase de trop. Et Octarine n’aurait pas eu la moindre idée de comment se réconcilier avec son amie si elles en étaient arrivées là.

Aussi, elle est soulagée quand les voix retombent en même temps que la tension dans la pièce et elle continue la conversation de son air badin habituel.

- Oui j’imagine que l’on restera en orbite pendant un moment. Mais j’espère quand même pouvoir faire atterrir Néo Century sur Borée. Que j’ai un dernier coup d’éclat magistral, avant de me retrouver au chômage.

Elle rigola de bon cœur à cette image, ce futur un peu utopique mais qui lui restait très cher et qu’elle défendait ardemment.
Qu’on ne s’y trompe pas, la navigatrice aimait découvrir de nouvelles planètes. S’y arrêter quelque temps pour laisser les Vaga et les Théseisses se dégourdir les pattes et pour que les Kramer s’occupent en capitalisant sur ce qu’on y trouvait. Ça inspirait les Cervantes, ça donnait encore plus de boulot aux Kymal et ça faisait parler les Torres et les Azarai. Bref, il y avait une ambiance différente sur le vaisseau, une forme d'effervescence qui ravissait Octarine.
Cependant, il lui tardait quand même d’arriver sur cette planète mythique qu’était Borée, même si ça impliquait un chômage technique pour la navigatrice du grand vaisseau.

Revenant au moment présent, elle grimaça quand Maeve lui colla le chiffon sur le visage et elle s’en saisit pour pouvoir se débarbouiller correctement. Enfin autant que possible.

- C’est vrai que je me vois mal faire ça de mes journées ! Après, j’ai passé longtemps dans les ateliers Galéréis, on a pas beaucoup de fenêtres non plus tu sais. On est pas une famille particulièrement tourné vers l’extérieur. C’est pour ça que j’ai tout fait pour travailler au centre de navigation et de contrôle. Entre autres…

Elle laissa courir son regard sur les grandes baies des hangars avec un sourire rêveur.

- Ouais, t’as raison on est mieux là avec nos combinaisons sales, que dans un bureau avec des vêtements tout frais.

Octarine jeta le chiffon souillé sur le sol et suivit des yeux le geste de son amie vers le sac. Son visage s’éclaira à la mention de son contenu, heureuse comme un chat qui va boulotter un bol de crème.

- Est-ce que je t’ai dis récemment que tu étais la meilleure ? Un pique-nique entre filles sur un fond d’huile de moteur et d’écrous ? Tu sais comment parler à une femme à ce que je vois.

Elle retourna à son travail et remit la tête dans le moteur, voulant voir d’où venait cette vilaine fuite. Quelques grognements plus tard, elle ressortit un morceau de tuyau endommagé qu’elle balança à côté de l'autre pièce.

- Quoi donc, ton démarreur ? C'est pour suivre un concept Galéréis, très complexe et secret : le théorème du “Au cas où”. On sait jamais, ça pourra être refondu en quelque chose où on prendra des morceaux pour réparer un autre Stalker. Mais en premier lieu, il va surtout venir avec moi. J’aime bien fabriquer des petites choses avec, ça me permets de pas trop perdre la main.

Elle sortit un autre morceau de ferraille des entrailles du petit vaisseau, le regarda d’un air surpris (comment est-ce qu’on pouvait mettre un arbre de liaison dans cet état?), puis il rejoignit ses compagnons d’infortunes sur le sol

- Si tu me sers à boire et que tu me fais une tartine, je te fabriquerai quelque chose. En souvenir de notre soirée.

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

La conversation s’étant habilement détournée de leur sujet de discorde pour s’accrocher à leur avenir sur Borée, Maeve laissa ses pensées filer à vive allure sur un avenir qu’elle imagina en accéléré. Elle qui partait pourtant à travers l’espace pour explorer le système Aurora, il ne lui semblait pas avoir déjà songé à ce qu’elle ferait une fois qu’elle atteindrait Borée, si et seulement si sa génération y parvenait. Car l’hypothèse d’en être encore loin était envisagée par bon nombre d’habitants du Neo Century.
Octarine, à l’inverse, semblait y avoir déjà songé. Étrangement, parfois, la Galéréis était bien plus rêveuse que la Vaga. Notamment au sujet de leur destination. Depuis que Maeve la connaissait, Mercure n’avait jamais cessé d’y croire. Et après tout tant mieux, c’était elle qui était chargée de les y mener.

- Tu t’es drôlement projetée ! Je n’imagine pas qu’une station pareille puisse se poser sur une planète mais après tout, d’ici qu’on y arrive, on aura peut-être trouvé un moyen de se poser… C’est peut-être prévu pour ? Former une ville à la surface de Borée avec le Neo ? Ça serait plutôt pratique.

Elle songeait, en observant Octarine en rire et se débarbouiller, qu’elle avait bien plus de mal à imaginer ses premiers pas sur la planète. Ironique non ?

- Tu pourras toujours être mécanicienne ! Si on vit assez longtemps pour le voir. Ton savoir-faire ne sera jamais inutile.

D’ailleurs, c’était au cœur du sujet. Évidemment, Torres et Kramer ne cesseraient jamais d’être utiles une fois sur leur planète, mais les Galéréis le seraient d’autant plus pour s’installer.

- Votre côté manuel sera toujours apprécié et tu pourras même travailler en extérieur pour te changer des ateliers Galéréis. Après, tu sais que je ne peux que comprendre le fait de ne pas vouloir éternellement enfermé. Et puis le rôle de Mercure te va bien.

Quelqu’un de plus curieux que Maeve aurait cherché à creuser un peu plus loin sur ses motivations mais aussi secrète qu’était Maeve, cela avait aussi l’avantage de la rendre moins curieuse ou insistante.

- A l’incinérateur les vêtements tout frais quand tu peux être la première à voir une planète sur ton radar et puis à ta fenêtre ! Quand tu peux y poser le pied pour la première fois avant tout le monde. Quand tu peux être l’une des seules personnes à apprendre à la connaître.

Comme portée par un élan soudain d’aventure et de confiance en elle, portée par le vent de l’espoir, il fut donc évident que Maeve réponde un “Je sais.” lorsque Octarine salua l'initiative du pique-nique.

- Je ne suis pas qu’une ingrate qui te convoque dans un hangar en plein milieu de ta soirée. Et je sais qu’on préfère manger toutes les deux avec vue, plutôt qu’à la cafétéria.

Et à l’instar d’Octarine qui fouillait dans la machine, Maeve, elle, profita de ne pas être sollicitée par son amie pour fouiller dans le sac qu’elle avait apportée et à côté duquel elle déposa le fameux démarreur sans même s’inquiéter pour le tuyau volant.
Un rire lui échappa même. C’était l’odeur du moteur et de la nourriture, ramenée des étages supérieurs, qui la mettait probablement d’aussi bonne humeur. Et Octarine avait le don d’y être pour quelque chose aussi.

- Hm… C’est les petits objets que j’ai vus la dernière fois que je suis passée à l’improviste ? Je comprends mieux. l’esprit récup’, j’aurai dû m’en douter cela dit.

Haussant un sourcil, alors qu’elle s’était rassise à côté du sac de victuailles.

- Je veux bien un oiseau… Tu sais, comme dans le dernier film qu’on a vu chez les Cervantes. Tu as les mains propres au moins pour manger maintenant ?

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

- Comment ça, "si on vit assez longtemps " ? Bien sûr qu’on vivra assez longtemps et même bien après pour pouvoir explorer Borée et s’y installer ! Ce sera super tu verras !

En disant ça, le Mercure avait un léger sourire aux lèvres, un mélange délicat de nostalgie pour sa planète perdue et d’espoir pour la prochaine.

- Ah c’est sûr que les Galéréis auront du boulot ! Et les Vagas aussi. Tu imagines, toute une planète à explorer ?! Il a fallu des millénaires sur Terre pour en faire le tour. C’est pour ça qu’il faut que je répare ce gros bébé, il a de longues heures de vol devant lui.

Elle donna une petite tape amicale sur la carlingue de l’appareil, comme on cajolerai un animal patient et particulièrement aimé.
Mais, au soudain sursaut d’énergie et de passion de son amie, Octarine leva le nez et prit quelques secondes pour la contempler. C’était une vision si rare venant de Maeve, la chance de pouvoir observer un peu du feu qui vivait sous sa surface glacée. Un spectacle précieux dont la mécanicienne ne se lassait pas. Octarine n’avait aucune idée de qui serait élue Miss Vaisseaux, mais il lui semblait évident que Maeve était déjà Miss Vaga. Elle incarnait cette maison mieux que quiconque avec son esprit froid et analytique, son cœur bouillant et ses yeux toujours tournés vers l’extérieur.

Tout aussi rare, le rire de son amie finit de la sortir du moteur, comme une cloche qui aurait sonné la soupe. Elle s’éloigna de l’avion et se rapprocha de leur aire de pique-nique du soir d’un pas léger et content.

- Je te l’accorde, on est mieux ici qu’à la cafet' .

Elle s’accroupit et s’assit sur ses talons, parcourant des yeux les victuailles qui sortait du sac comme par magie. Alors qu’elle tendait une main crasseuse vers un petit sandwich, elle se figea soudainement et fixa son amie. Elle était prise la main (toujours crasseuse) dans le sac !
Après un petit sourire désolée, elle se débarbouilla avec un bout de chiffon propre qui trainait par là. Il fallait vraiment qu’elle pense à aller à la laverie pour déposer tout ça…
Levants ses mains pleines de doigts pour inspection devant Maeve elle ajouta :

- Et voilà ! Propre comme au jour de ma naissance, si j’étais née dans un hangar ? Franchement, je pourrais pas faire mieux sans une douche.

Avant que la maniaque Maeve n'essaie de lui arracher l’épiderme à coup de savon micro-billes, elle chipa le sandwich d’une main habile et croqua à belles dents dedans, laissant échapper un râle satisfait.

- Et oui, merci, je sais ce que c’est qu’un oiseau, j’ai pas besoin d’un …

Elle s’arrêta au milieu de sa phrase en se rendant compte de l’absurdité qu’elle allait dire. Oui, bien entendu qu’elle savait ce qu’était un oiseau. Elle en avait vu, insulté quelques-uns qui l'avaient réveillée, pleuré une mésange qui s’était tuée contre sa vitre et avait collectionné quelques plumes. Pour elle, qui était née sur Terre, c’était évident.Même avec des souvenirs flous, elle savait le bruit que ça faisait et l’émotion qu’on avait de voir un oiseau plein de couleurs à sa fenêtre.

Pour Maeve, qui avait toujours vécu sur ce vaisseau… C’était une chimère, un animal inventé aussi peu réaliste qu’un dragon ou une licorne. Cette réalité piqua un peu le cœur de la galéréis, même si elle aurait eu du mal à croire que Maeve puisse être triste ou déçu de ne pas avoir connu quelque chose.

- Désolée, j’ai parlé sans réfléchir. Bien sûr, je te ferais un oiseau si tu veux. Un pas trop grand que tu pourras mettre dans ton vaisseau et qu’il puisse vivre des aventures avec toi !

Elle finit d’avaler son sandwich et chercha des yeux sa prochaine victime. Jetant son dévolu sur une pomme (un mets rare et précieux, il fallait beaucoup d’eau pour les arbres), elle s’en saisit et observa un peu sa jolie couleur.
Croquant dans le fruit juteux avec un soupir appréciateur, Octarine ajouta, changeant de sujet comme elle savait si bien le faire :

- Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été juste toi et moi ! Quelles sont les nouvelles ? D’autres missions suicides que je devrais connaître ? Oh, ça va, ne me regarde pas comme ça, je te taquine !

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Il avait déjà été souligné que Maeve n’était pas une grande rêveuse, c’était même une chose qui lui était reprochée par son paternel. Et, comparé à son amie Galéréis, c’était encore plus flagrant. Surtout lorsque cette dernière évoquait une vie hypothétique et supposée sur Borée. Ce n’était pas suffisant pour convaincre l’exploratrice qu’elles pourraient y poser le pied dans un futur proche mais la façon dont Octarine imaginait les choses eut le mérite, tout de même, d’arracher à Maeve un petit sourire presque attendrit.
Encore maintenant, Maeve se demandait pourquoi elle ne se projetait pas aussi loin, au moment où ses pieds se poseraient la surface de la planète qui devait tous les sauver. Et même si elle ignorait la réponse, elle savait au fond d’elle que la crainte d’être déçue l’empêchait de voir aussi loin.
Et ça, même si Octarine arrivait à gommer un peu ce sentiment par son optimisme débordant, Maeve n’arrivait pas à s’en débarrasser totalement.

- J’imagine oui. Encore une nouvelle étape après avoir passé autant de temps à bord du Neo.

Son sentiment avait toujours été étrange vis-à-vis du Neo Century. Contrairement à Octarine, c’était le vaisseau qui l’avait vu naître, c’était sa “terre”, son ancrage. L’endroit où elle pouvait pique-niquer avec la Mercure dans un coin de hangar en trouvant ça plus exotique qu’un repas à la cafétéria, plus proche des étoiles. Et sur Borée, tout ça lui manquerait peut-être.

- Je crois que le jour où je te vois sans tâche d’huile sur les mains, je me demanderais sérieusement si tu n’es pas une sorte de clone ou qu’un robot ne t’a pas remplacé.

Et c’est avec un soupir que Maeve avait laissé échapper le sandwich dans les mains d’Octarine, pour récupérer le sien. Ses mains à elle n’avaient rien à voir avec celles de la Galéréis, propres comme si elle sortait d’un sas de cryogénisation.

Mais quand Octarine s’interrompt, Maeve haussa un sourcil, laissant son geste également en suspens alors qu’elle allait croquer avec appétit dans leur butin. Et ses yeux glacés quittèrent le fond du hangar pour se poser sur celle qui était née sur Terre.

- Tu sais Rinie, tu n’as pas besoin de t’excuser pour ce que tu connais de la Terre. Je suis sûre qu’il y en aura plein, sur Borée, en plus, alors j’aurai vite fait de rattraper tes connaissances.

Son ton goguenard se superposait à l’hésitation dont elle pouvait faire preuve quand elle tentait de s’imaginer finalement leur arrivée sur Borée.

- Et puisque tu fais la maligne parce que tu as déjà vu un oiseau en vrai, j’espère que ta création sera merveilleusement réussie.

Certains auraient vu de l'arrogance ou quelque chose de provoquant dans sa voix qui manquait trop souvent de délicatesse, mais il ne s’agissait là que d’une pique amicale, rien de plus. Avec un soupçon de défi.
Et si Octarine avait déjà engloutit son sandwich, Maeve, elle, mangeait plus lentement.

- Savoure la cette pomme, j’ai dû faire des pieds et des mains pour en sortir de la cafétéria.

Les fruits frais avaient intégré l’alimentation du vaisseau depuis à peine quelques années en vérité, ils restaient rares mais pour la santé de tous, les Azaraï avaient travaillé à pouvoir les rendre plus accessibles.

- Les temps ont changé depuis que tu es Mercure et moi Epée, pas vrai ? Avant, c’était plus facile de trouver du temps. Quoi que… Je risque de passer beaucoup plus de temps dans le coin si le Sénat prend bientôt la décision de se focaliser sur le vaisseau plus que sur le système Aurora.

Maeve n’aimait pas parler politique, mais elle s’y forçait pour soutenir son père et sa maison. Avec ses proches, en revanche, elle préférait éviter le sujet.

- Au moins on se verra plus souvent.

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

- Je confirme, si tu me vois sans tâche, hésite pas à me mettre un grand coup derrière la nuque.

Octarine tendit la main pour attraper la seconde pomme, pour pouvoir jongler avec les deux fruits, comme à son habitude. Puis, juste avant d'effleurer la surface brillante, elle se rappela qu'elle avait les mains sales et que, si elle-même ne se formalisait pas de la graisse sur ses mains, Maeve n'avait sûrement pas le même régime alimentaire.
Et que effectivement, après les ronds de jambes qu'avait sûrement du faire la jeune femme pour obtenir ce dessert, ce n'était pas tres raisonnable de jouer avec la nourriture. Enfin, ça ne l'empêcha pas de faire passer la sienne de main en main, la lançant chaque fois un peu plus haut.

A la pique de son amie elle eu un petit rire et arrêta son jeu de balle :

- Je sais reconnaître un défi quand j'en entends un, mademoiselle Vaga. Ce sera le plus beau des oiseaux dans ce cas, tellement que ceux de Borée te paraîtront fades à côté !

C'est ce qu'on appelait pécher par orgueil et Octarine n'en avait strictement rien à faire. Oui elle n’avait à disposition que quelques pièces poisseuses et, pour la plupart, cramées. Mais quelque part dans son cerveau des rouages se mirent en branle. Elle regarde le tas de détritus avec un air absent, croquant sa pomme et penchant la tête de côté, non sans rappeler l’animal qui se formait déjà son esprit.

Perdue dans ces méandres créatifs, Octarine entendait plus qu'elle n'écoutait la réponse de Maeve. Elle eut quelques secondes de vide, avant que les mots de son amie ne lui parviennent vraiment et la ramènent sur ce plan astral.

- J'y crois pas… T'as réussi à caser le mot “Sénat” !

La navigatrice prit une nouvelle bouchée du fruit en roulant des yeux et en impliquant (étonnamment) tout le reste de son corps, telle une girouette dramatique.

- Je voulais des potins, des nouvelles de tes collègues débiles, de qui a profité du coucher de soleil sur Eonia pour se rouler des pelles, est ce que ton père est toujours aussi loufoque !

Elle leva les bras au ciel, dans un geste de reddition pour une guerre qui n'avait même pas commencé. Ni même lieu d'être d'ailleurs. Mais on a dit “girouette dramatique”, suivez un peu.

- Mais très bien, si c'est la soirée que tu as choisi de vivre. La vérité c'est comme d'habitude, on va foncer jusqu’à ce qu’on aperçoive la prochaine planète. Là, les Azarai et les Vaga et au moins un Theseisses vont taper du pied pour aller voir, avec les kramer qui croiseront très, très fort les doigts pour trouver une vie consciente. Ça fera couler l'encre chez les Cervantes, ça fera parler les Torres, les Kymal et Galereis en auront pas grand chose à faire. Bref, je te parie que même si là, ils veulent se focaliser sur Neo dès qu'on verra un bout de terre on me demandera de ralentir la voilure.

Après sa tirade agitée, la jeune femme souffla du nez, presque boudant, puis se laissa tomber en arrière pour s’allonger sur le sol frais et étrangement réconfortant du hangar. Elle reprit d’une voix plus calme et surtout plus sérieuse.

- Ne t'inquiète pas, tu auras plein d'occasions d’aller te balader en dehors de Neo. Et d’ici là, effectivement, on sera ensemble pour éviter de virer complétement chèvre. Et faire des pique-niques nocturnes bien entendu.

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Écoutant le léger bruit que faisait la pomme entre les mains d’Octarine à chaque lancer, étrangement doux et régulier, Maeve s’autorisa un rire et hocha longuement la tête le temps de finir sa bouchée. Entre-temps, elle avait également récupéré sa propre pomme, avant que son amie n’ait l’idée de l’envoyer à travers le champ de force en tentant de jongler avec.

- Et bien pari tenu ! Une nouvelle bonne raison d’être impatiente d’atteindre Borée pour pouvoir comparer. Cela dit, j’aurai ton oiseau pour patienter. Et il a intérêt à être sublime.

C’était acté, et qu’Octarine n’essaie pas de se défiler avec des “Je suis pilote du Neo, j’ai du travail.”, car Maeve allait attendre sa petite sculpture de pied ferme.
La jeune femme avait perdu depuis longtemps son âme d’enfant, la vie sur le vaisseau ne leur permettait pas de le rester très longtemps, mais il semblait qu’en présence de certains privilégiés, cette âme ait encore un peu de place pour s’exprimer. D’ailleurs, cette âme se contenterait d’un oiseau modeste, en réalité, pour peu qu’il lui soit offert et ingénieusement réalisé par la Galéréis.

Cette même Galéréis qui ne sembla pas particulièrement emballée par la tournure que la discussion avait prise, à la grande surprise de Maeve qui haussa un sourcil d’incompréhension devant autant d'expressions dramatiques, finissant même par hausser les épaules.
Le Sénat n’était pas un mauvais sujet de discussion à ses yeux, mais c’était sans compter la légèreté dont Octarine voulait faire preuve ce soir, ce que Maeve avait plutôt du mal à faire de toute évidence.

- Tu exagères.

Simple, clair, net et précis. Même si ce n’est pas ce qu’on répond à une girouette dramatique si on espère un tant soit peu de résultat. Cependant, quand Octarine était dans ce genre d’émotions, elle était sur un terrain sur lequel Maeve ne pouvait pas la suivre. Seuls ses éclats de colère étaient sa véritable vitrine d’émotions à elle, et il n’y avait aucune raison de l’imposer à Octarine.

- Mais tu n’as pas tort.

Ce fut à son tour de faire tourner la pomme entre ses doigts. Elle se rappelait encore de la fierté des habitants du vaisseau lorsqu’ils avaient pu manger leurs premières vitamines autrement qu’en tristes petites gélules. Elle ne pouvait pas nier que se focaliser sur l’intérieur du vaisseau était une nécessité pour améliorer leur condition de vie, cette pomme en était une preuve.
Mais Octarine avait raison. Et c’était tout à fait normal de vouloir voir ce qu’il se passait dehors.

- J’espère vraiment que tout le vaisseau t'entends à leur qu’il est. Le débat sera toujours aussi brûlant mais sans sortir et sans pique-nique, je crois que je tiendrai pas longtemps.

Secouant sa pomme sous le nez d’Octarine, elle ajouta en fronçant les sourcils.

- Et je ne prête pas attention, moi, à qui profite du coucher de soleil. Soit c’est moi qui le regarde pour en profiter, soit…, soit tout le monde travaille et personne n’a le temps de se balader main dans la main derrière un rocher. Mais oui mon père est toujours aussi ailleurs. Mais au moins pour l’instant il se tient tranquille…

Cette fois, elle attaque la pomme à pleines dents. A dire vrai, son sens de l’observation aurait bien pu être mis à profit pour régaler Octarine d’histoire croustillante mais Maeve était bien trop focalisée sur tout ce qui n’était pas sentimentalisme qu’elle se révélait être une piètre informatrice à ce niveau.

- Toi, tu n’as qu’à me dire qui se bécotte entre deux câbles ou tuyaux, ou que sais-je encore qui traîne dans vos ateliers. Tu es beaucoup plus forte à ce jeu là que moi.

code & icons by lilie

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

- Tu exagères.

Étonnamment, ces deux mots semblent apaiser la navigatrice. A petite dose et plutôt lentement, un peu comme si l’on plongeait un thermomètre au mercure (ahah) dans un bain d’eau glacé. Ca fumait d’abord un petit peu, mais ça finissait par refroidir.

Soufflant du nez, finissant d’évacuer la vapeur de son cerveau en branle, elle revient à une vitesse de paroles plus compréhensible et surtout une énergie plus adéquate pour un pique-nique dans un hangar Le sol froid dans son dos est apaisant également et Octarine se calma aussi vite qu’elle s’était emportée. Ca lui échappait parfois (souvent) et elle savait bien que Maeve ne la suivrait jamais sur ce genre de terrain, celui de l’agitation et des grands mouvements de bras. Elles se complétaient pour ça. Octarine se plaisait à penser qu’elle mettait un peu de désordre dans la vie si bien rangée de la Vaga, quand cette dernière pouvait la faire descendre de ses grands chevaux en un regard et quelques mots bien choisis.

- Je ne pense pas que tout le vaisseau puisse m’entendre, même moi je parle pas aussi fort… Mais ça s’agite pas mal au niveau du Sénat j’ai l’impression. Tu vas voir qu’ils vont nous pondre un référendum… Ça va faire jazzer dans les couloirs !

Comme le disait Maeve, le débat était souvent enflammé, toujours houleux. Son côté de grande enfant insouciante trouvaient que c’était beaucoup de bruit pour pas grand chose. Elle n’était pas inquiète de leur survie, ils avaient réussi depuis plus de 40 ans, la vie sur le vaisseau n’était pas si désagréable et Borée était au bout du chemin. Pas la peine de s’en faire, non ?
Le Mercure par contre… Le mercure ne pourrait pas se voiler la face et se laisser porter par le mouvement bien longtemps, on allait forcément demander son avis. Mais Octarine n’avait pas spécialement envie de parler de ça ce soir. Les pique-niques, c’est sacré.

- Justement, il y a tellement de trucs qui trainent, tu n’imagines pas le nombre de cachettes possibles ! Surtout quand t’as les clés de quasi toute la boutique, tu peux te faufiler dans les pièces les plus incongrues. … Crois moi. ajouta-t-elle avec un sourire mutin.

Octarine se relava sans grande souplesse et s’étira comme un gros chat paresseux.

- Non la seule info, c’est qu’on a un petit nouveau dans les ateliers. C’est un bébé, mais il a l’oeil, ça leur fera du bien un peu de sang neuf. Faut être lucides, les vraies histoires de coeur c’est toujours pour les Cervantès.

S’époussetant et retirant la poussière blanche qui semblait vivre en permanence sur sa combinaison de travail orange, elle reprit le chemin du Stalker de Maeve qui l’attendait sagement (comme s’il avait pu aller quelque part, diriez-vous. Mais Octarine ne connaissait pas un Galéréis qui ne faisait jamais d’anthropomorphisme, elle n’allait pas commencer aujourd’hui.)

Elle passa un doigt sur les éraflures de la carlingue avec une moue pincée, caressant les cicatrices de la bête.

- Je pourrais rien faire pour ça, je ne suis pas assez bonne en carrosserie. Ça t'empêchera pas de voler, mais c’est un peu moche. Finis de manger et puis on essaiera de démarrer, voir ce qu’il en pense.

Octarine retourna à l’avant de l’appareil pour vérifier ses réparations une dernière fois, nettoyer un peu son espace de travail et refermer la trappe qui dévoilait les entrailles de la bête. Trappe qui lui resta dans la main, due au choc qu’elle avait prise et lui arracha un soupir.

(code) awona (icons) ethereal

Blame It on the Girls

An 42, juin du calendrier Terre -- Hangar à vaisseaux -- feat. @Octarine Malencontre

Songeuse, Maeve observait les murs du hangar qui, malgré leur couleur fade et sans vie, semblaient l’avoir plongée dans une profonde et intense réflexion. Contrairement à Octarine, Maeve était souvent immobile et ne se mettait en branle que pour quelque chose de concret. Le seul mouvement parasite dont elle pouvait faire preuve était de pianoter sur n’importe quelle surface à sa disposition pour y faire cliqueter ses ongles.

- Je ne suis pas contre un référendum… Mais s’ils ont besoin de ça, c’est une preuve suffisante pour savoir que la situation va mal. On demande rarement l’avis de tous quand la situation est parfaitement gérable et qu’aucun choix ne met le reste en péril.

La jeune femme laissa échapper un long soupir, fait assez rare pour être souligné car elle avait toujours été très créative pour démontrer son agacement. Et même si elle ne le formulera qu’à demi mots, Octarine avait raison sur un point, ce n’était pas le moment d’aborder ce genre de sujet.

- Mais tu n’as pas tord, en parler ce soir n’est pas d’une grande aide.

Un léger rictus perla au coin de ses lèvres à la suite des révélations de son amie et la Vaga, siffla avec un ton légèrement moqueur.

- Je te crois mais je crois aussi que je préfère ne pas savoir. Ni pour les endroits incongrus, ni ce qu’on y fait, merci bien.

Pas qu’elle soit prude à l’extrême mais elle était en général peu friande de ce genre d’histoires. Et bien qu’elle savait être en sécurité avec Octarine à ce niveau là, elle avait en horreur les habitants du vaisseau qui étalaient leur vie sentimentale quand on ne le leur avait pas demandé.

- Tu sais que tu peux tout me dire, mais j’avoue que ce genre d’histoires, c’est le cadet de mes soucis. Par contre je serais ravie de savoir comment s’en sort le petit nouveau. Ça je trouve ça intéressant.

Suivant la Galéréis des yeux, Maeve s’autorisa un sourire en la voyant traîter le stalker mieux que certains êtres humains quand elle était d’humeur moins légère. Et finalement, elle se leva à son tour en remballant vivement leur petit festin alors qu’elle finissait à peine sa dernière bouchée.
Depuis qu’elles s’étaient retrouvées, les portes du hangar s’étaient totalement fermées sur l’extérieur, effaçant ainsi la jolie vue dont elles avaient pu profiter quelques instants.

Et alors qu’elle allait monter dans l'engin volant, le bruit de casse de la trappe lui fit passer la tête vers l’avant du Stalker. Et constatant les dégâts, elle se mit à rire, de dépit et d’amusement à la fois.

- Tu sais quoi ? Ce n’est pas urgent. Je ne sors pas avec avant un moment, alors tu auras tout le temps de réparer la bête plus tard. Ou demander à quelqu’un de le faire si tu n’as pas le temps.

Balançant son sac de provision sur l’épaule, elle s’approcha d’Octarine pour poser sa main sur son épaule.

- Tu as déjà largement arrangé le problème. Et puis ça nous donne l’occasion de refaire ça un peu plus tard. Une séance réparation et pique-nique.

Lui accordant une brève étreinte, Maeve gratifia Octarine d’un sourire plus doux, mais avec toujours autant de malice, avant de se diriger tranquillement vers la porte qui la rapprocherait du QG des Vaga.

- Sur ce j’y vais, on se retrouve ici plus tard, ok ? Merci d’être venue, tu gères.

code & icons by lilie

Lun 2 Sep 2024 - 22:13

Blame it on the girls

feat @Maeve Vaga

Octarine manqua d’avoir un mouvement d’humeur et de jeter le capricieux bout de métal à travers la pièce, tel un très grand et tranchant frisbee. C’est le rire, si rare, de Maeve qui l’en empêcha finalement, la ramenant à de meilleurs sentiments. Sagement, elle posa la plaque sur le sol.

- Mouais. C’était un peu ambitieux de ma part de me dire que ça se ferait comme ça, t’as quand même pris un astéroïde. Qui suis-je face à un bout de caillou flottant finalement ?

Un dernier soupir et elle décida de s’arrêter là pour ce soir, remballant à son tour ses affaires. Les outils d’un côté et surtout le tas de ferrailles qui devrait, par elle ne savait pas encore quel miracle, se transformer en oiseau.

- Beh tu sais quoi, ça sera l’occasion de tester un peu Hamal, le nouveau dont je te parlais ! Voir ce qu’il pense de tout et ce qu’il a dans les mains. Je te préviendrai quand ça sera fini.Après hésite pas à te joindre à nous, surtout si tu as des pommes.

La jeune femme profita de l’étreinte de son amie, sachant que ce genre de démonstration n’était pas absolument pas dans son mode d’emploi. Forcément Octarine se sentait encore plus privilégiée d’y avoir droit.

- C’était avec plaisir. Merci pour le pique-nique.

Octarine lui souffla un dernier baiser quand la jeune femme reparti vers ses quartiers avant de tourner les talons. Elle avait quand même un poste à reprendre. Tout en marchant, elle pianota sur son Axiom pour écrire à Hamal, joignant quelques photos de la bête blessée. Elle espérait qu’il aimait les challenges et qu’il avait autant de plomb dans la cervelle que ce qu’on disait.

(code) awona (icons) ethereal

L'ArchitecteFonda

DogmaFonda

Reyna KramerAdmin

Maeve VagaAdmin

Peace

requires a

steady hand.

Azarai

Galéréïs

Théséisses

Torres

Vaga

Kramer

Kymal

Cervantes

En ligne

Dernières 24 heures

Statistiquesdu forum

partenaires

Remerciements spéciaux thank you!

Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve

Re: Blame It on the Girls ✧ Octarine&Maeve