i think i'm dying ; hold up, i'm invincible — percival

Mental



délicat et précieux, les sourires sont courtois, charmeurs contre son visage aux rides ennemies. en public, c'est comme s'il était sur scène. s'offre en spectacle à qui veut voir
pitié, regardez-le les rires trop forts, les gestes tactiles et envahissants, les regards qui toisent et jugent. la vanité rend le sang épais dans les veines.

les matins, il devient tout autre comédien, enfile un masque qui semble être fait bien plus sur mesure. face aux enfants, à ses élèves, l'espoir grouille dans son ventre. l'avenir semble doux, paisible.

les après-midis, le masque est différent, commence alors à devenir tout juste assez désagréable à porter. instituteur devient précepteur. mots sont agiles, habiles pour essayer de tirer ses propres ficelles sur le Principe. la colère gronde, l'injustice est amère dans sa bouche. mais de ses lèvres, les intentions semblent toutes autres. fausses. hypocrites. il joue dans la cour des grands, après tout.

les soirs, le tour de passe-passe est p a r f a i t . un nouveau masque, encore. se plonge alors dans les histoires passées. est-ce pour cela que la colère grandit en lui jour après jour ? il lit, cherche à comprendre comment ils ont pu en arriver là. gardien de savoirs passés, la mélancolie et la tristesse semble devenir vieille amie de celui qui instruit le vaisseau.
pitié, écoutez-le et vient la nuit. douce et terrible n u i t . le masque est entièrement fissuré. ne tient qu'à quelques fils. tremble tremble l'homme épuisé. la nuit, il laisse la brisure l'exploser. cherche alors à hurler avec son corps contre celui du prochain qui lui promettra amour et passion. des mensonges, des mensonges encore des mensonges

assez !
comme chaque nuit, ça sera dans le silence et l'amertume, dans le mutisme et l'impérial que le cœur s'échouera contre les mains calleuses, le cœur atrophié et l'esprit apaisant de ce vieil ami. et percival sera poison amer tant que les larmes (de colère, d'injustice, de fatigue) ne couleront pas.

Histoire


An 10 le réveil est étrange, presque désagréable. il regarde autour de lui, ne comprend pas. « nous ne sommes pas arrivés…? » la panique le prend à la gorge. il va vomir. manque de tomber, se rattrape de justesse contre une épaule à peine plus grande que la sienne, mais bien plus forte. « désolé… » s'enfuit alors comme une ombre parmi les torres, sa nouvelle famille. apparement.

An 13 l'acclimation a été plus facile qu'il ne l'aurait pensé. il se plait, chez les torres. comme si, enfin, sa place était là. ignore alors la pensée qu'il n'est qu'un imposteur. ce soir encore, frôle le scandale que d'en avoir marre de cette bouffe de merde ! et son regard croise celui de bradley. un sourire puis un rire. le début étrange d'une amitié. comme si, ce soir, avec ce rire, il avait (re)trouvé son âme-frère.

An 26 toque à la porte de la chambre de Brad. pathétique, les joues inondées et le cœur en miette. encore la porte s'ouvre, ils n'ont pas besoin de parler. percy s'infiltre dans la pièce, contre Brad. s'infiltre comme un courant d'air désagréable qui vous glace les os, qui vous engourdit les membres. devient éternel poison pour le théséïsses qui ne dit rien. à quoi bon ? un simple sanglot lorsque les doigts s'agrippent, désespérés. « est-ce que tu me trouves insupportable ? » s'échoue un peu plus, poupée désarticulée qui n'échappe qu'un soupir de désespoir. et qu'importe si Brad ment. percy veut juste l'entendre de sa bouche.

An 21 catastrophe. ils devraient dormir. tous autant qu'ils sont. et percy court. parce qu'il avait vu il y a déjà quelques années, proche de son caisson, deux autres personnes portant le même nom que lui. des airs de famille ? il court et arrive dans la salle. il le voit, au loin. un frère ? un cousin ? il s'approche, heureux. ne comprend pas lorsque le garçon s'éloigne des torres, est approché des kymal. « quoi ? » les pas en suspend jusqu'à l'arrêt complet. il le voit, au loin. Nicholas. et sans même le connaître, il ressent déjà au plus profond de lui une jalousie extrême.

An 26 ça a été une évidence lorsque les premiers enfants nés sur le vaisseau ont eu l'âge de l'apprentissage. il s'était porté volontaire. il n'avait pas d'autre choix. c'était là, au plus profond de lui. devenu instituteur il y a de ça déjà des années (une décennie ou plus, il ne saurait le dire), ce soir, veille de son anniversaire (ou tout du moins, du jour de son éveil) qu'on l'approche. on lui a proposé, tendu sur un plateau d'argent un rôle qu'il serait idiot de refuser. Infante d'abord feintant une fausse modestie, il a fini par accepter. persuadé qu'il pourrait apporter des changements. qu'importe lesquels. tant qu'on le remarque. IMPOSTEUR !

An 30 il a moins couru pour cet éveil. encore dérangé, perturbé par le ressenti violent et persistant qu'il a eu face à un Nicholas éveillé… c'était là, au fond de ses entrailles, cette peur de vivre une chose similaire avec la dernière des Windsor encore endormie. il s'est approché à pas feutrés. se glissant dans les ombres, comme il ne fait pourtant jamais. s'approche encore un peu et… « une torres… » s'essouffle le murmure tandis qu'il perçoit les autres l'aider à se lever, la guider. et au plus profond de son cœur déjà bien abîmé, quand ses yeux clairs se posent sur Rosemary, il la ressent. cette immense douceur qui emplit tout son corps, toute son âme. le besoin soudain d'aimer sans compter ; de protéger sans réfléchir.

An 36 « ce n'est plus une enfant, bradley. elle n'a plus besoin de toi, tu le sais, n'est-ce pas ? » la voix est d'une douceur délicate, toujours lorsqu'il se risque de parler de la jeune kymal. « elle a atteint ses 18 ans il y a de ça quelques jours. mais tu le sais déjà. » bien sûr. il n'est pas jaloux, percy. ça serait idiot, déplacé et dérangé. assis dans l'éternel fauteuil qui  connait son fessier depuis des années maintenant, son regard se perd dans son verre. « tu ne veux toujours rien lui dire ? leur dire ? » il connait déjà la réponse. et il la déteste déjà. depuis dix-huit ans maintenant, il se retrouve démuni. simple spectateur du malheur entretenu de son bourru de meilleur ami. alors ce soir, comme tous les autres soirs où il met le sujet sur la table, il se tait finalement et termine cul-sec son vin.

An 42 il ne compte plus, percy. ne compte plus les rides qui sont apparues les unes après les autres. ne compte plus les dizaines de fois où il a eu le cœur encore brisé. ne compte plus le nombre de réunions qui se sont succédées, encore et encore, pour parler de l'avenir de neo century, de borée. ne compte plus le nombre d'heures à essayer d'améliorer un système qu'il trouve étrangement bancale. ne compte plus le nombre de soupirs fatigués, épuisés, retenus en présence du Principe. il ne compte plus parce qu'il est las. effrayé. mais il se tait, ne dit rien. se sent impuissant. se sent dépassé. imposteur imposteur imposteur ! encore et encore, ça hurle dans sa tête. et il regarde bradley vieillir. avant de fixer son propre reflet et se voir dépérir.

Facts

1m78 et quelques kilos qu’il refuse de donner ; les chiffres n’ont aucune importance lorsqu’on est parfaitement taillé ❆ un très fort accent britannique n’arrive pas à quitter son palais ❆ des cheveux blancs depuis ses vingt-huit ans, il les entretient comme la prunelle de ses yeux tant il trouve qu’ils le rendent encore plus irrésistible ❆ quelques petites cicatrices ici et là qu’il cache et camoufle avec pudeur ❆ une obsession pour l’apparence de son corps et son entretien ; c’est son temple, il doit en prendre soin ❆ une malformation de naissance au niveau du cartilage de ses oreilles lui donne une forme d’oreille légèrement pointue ❆ une attention toute particulière à son odeur corporelle ; d’aucuns diraient que ça tend plutôt vers l’obsession maladive ❆ le nez aussi fin qu’il a le palais capricieux ❆ de grandes mains toujours parfaitement entretenues, celles qui vous font comprendre qu’il est un homme de lettres, cultivé, que le labeur physique n’est pas son quotidien ❆ parle fort et rit avec un gloussement aigu qui dégouline la bourgeoisie ❆ ne hausse le ton qu’avec les adultes, la voix toujours très douce lorsqu’il s’adresse à des enfants ❆

hédoniste, le plaisir est le point central de sa vie ; il adore les cervantes ❆ un léger souci de complexe de supériorité ; le regard toujours hautain et vaniteux face aux kymal  ❆ sapiophile ; un attrait pour les débats et discussions nocturnes avec des azaraï ❆ cupide et matérialiste ; bien qu'il se méfie des  kramer, il aime particulièrement se laisser tenter par leurs murmures diaboliques ❆ naïf ; un avis biaisé sur les théséisses, les pensant importants et irremplaçables, bien qu'un peu trop rustres et bruts pour lui, et tout ça à cause de leur Hildr ❆ intellectuel qui ne supporte pas se salir les mains ; il voue un grand respect à toustes les galéréïs ❆ rêveur pessimiste ; il envie parfois la candeur des rêves d'explorations des vaga ❆ intransigeant ; attend de ses paires torres un comportement irréprochable qu'iels sont trop loin de toustes avoir, à son plus grand désespoir ❆

en vrac
ment sur son âge depuis des années déjà ; à l'écouter, il a 42 ans depuis déjà 8 ans ❆ enchaîne les relations tant il est difficile à comprendre et à vivre ❆ contrairement aux apparences, il préfère être dans une pièce silencieuse à pouvoir lire et boire son thé en paix ❆ quelques rares souvenirs de sa vie sur terre : vision enfantine d'un gigantesque château et le regard des pur-sangs sur lui ❆ assez méconnaissable lorsqu'il est face à ses élèves ; il n'est plus l'homme excentrique qui parle fort et qui s'offusque trop rapidement ❆ vit extrêmement mal le fait de vieillir et l'idée de mourir au fin fond du néant spacial ❆


Feat

Astarion Ancunín Bladur's Gate 3
Simon Baker irl