Faire des plans sur la météorite - Lorenzo, Octarine & Sibylline

Faire des plans sur la météorite

feat @Sibylline Cervantes & @Lorenzo Cartelli

Octarine avait passé une belle journée.
Déjà parce qu'elle trouvait sa tenue du jour absolument incroyable : elle avait recyclé une de ses vieilles combinaisons bleues qu'elle avait laissé ouverte sur une large brassière de sport noire et une sorte de débardeur en résille.
Un vernis impeccable pour compléter le look et ses cheveux récemment colorés, elle se trouvait superbe et avait une confiance en elle qui se voyait au moins jusqu'à Borée.

Ensuite parce qu’elle n'avait pas travaillé de la journée, sa prise de poste ne commençant qu'en début de soirée.

Ces horaires décalés étaient une particularité des Galéréïs et de quelques Kymal. Les machines et les moteurs tournaient sans discontinuité et il aurait été drôlement désagréable de réveiller tout Neo avec une alarme stridente simplement parce que le moteur A9 de l'aile sud avait un pet de travers.
Il en allait de même pour la maintenance de la salle de contrôle, évidemment, et le fait qu'elle soit Mercure n'empêchait pas Octarine de prendre ses postes comme tout le monde dans son équipe, même ceux de soirée ou de nuit.
La raison officielle était parce qu'elle voulait rester proche des gens avec qui elle travaillait et ne pas prendre la grosse tête. C'était en partie vrai, mais c'est surtout car Octarine adorait les postes de nuit.

Alors qu’elle pénétrait dans son fief, son sanctuaire, la navigatrice prit le temps de s’arrêter sur le seuil et ferma les yeux pour écouter les sons autour d’elle.
A chaque fois, Il lui semblait rentrer dans l’antre d’une grande bête, remplie de ses ronronnements, de sa respiration et des cliquetis de ses griffes sur le sol. La jeune femme s’approche de la console de pilotage, les innombrables témoins lumineux clignotant comme autant de clins d’oeil complices avant de se laisser tomber dans son large fauteuil qui émet un couinement accueillant.

Après tout ce petit rituel, elle bascule en arrière et daigne enfin porter son attention sur l’élément le plus spectaculaire de la salle : le Dôme.
Le poste de commandement était entouré d’un dôme de verre, offrant une vue imprenable sur l’espace autour d’eux ; Les étoiles scintillantes au loin, Borée quelque part là dedans et Eonia, telle une duchesse parée d'un collier de petites lunes, flottant paresseusement sur la gauche du vaisseau.

Octarine avait vu beaucoup de personnes être sidérées par cette vue, pour deux raisons très différentes. En premier lieu, à cause de l'émerveillement. Toutes ces constellations inconnues qui brillaient, cette planète ocre et ronde, l'étendue de l'univers qui s'offrait aux passagers dans toute sa splendeur.

Et la seconde raison de se retrouver figé était une frayeur viscérale. Loin des couloirs métalliques, des occupations quotidiennes ou des manigances du Sénat, le Dôme ramenait sans ménagement à la réalité et à la condition humaine : aussi minuscule et insignifiant que n'importe quel grain de sable qui recouvrait Eonia. La peur ancestrale du noir et de la nuit pouvait facilement vous prendre à la gorge. On se retrouvait statufié, comme un enfant ayant trop peur de bouger de son lit au cas où le Grand Méchant Espace vienne vous grignoter les pieds. Malheureusement, il y avait trop peu de parents sur Neo pour vous faire un bisou réconfortant et vous dire que tout irait bien. Et de toute manière il n'y avait pas les ressources nécessaires pour confectionner des doudous pour tout le monde.
Cette seconde catégorie évitait donc la salle de contrôle comme la peste.

Quant à Octarine, cette vision l’apaisait. Neo Century, aussi grand soit-il, était loin de rivaliser avec n'importe quelle planète, alors l'espace entier… Ça mettait les choses en perspective.
Les problèmes de cœur, de collègues ou les disputes devenaient vaines et sans intérêt une fois sous le Dôme. Est-ce que la nébuleuse, qu’Octarine savait quelque part sur leur droite, en avait quelque chose à faire de ses erreurs, de ses doutes, de ses échecs ? Certainement pas.
Le Dôme ancrait dans le moment présent et, pour une personnalité aussi versatile que la Galéréïs, c'était un moment de calme contemplatif privilégié.

Un rayon de soleil traversa les panneaux de verre et atterrit bien entendu en plein dans les yeux de la navigatrice, ce qui l'arracha à ses réflexions.
En effet, malgré son travail de “nuit”, le soleil d’Aurora semblait se lever pour la 8ème fois aujourd'hui. Ils n'avaient le luxe d’un lever de soleil que parce qu'ils étaient en orbite autour d'une planète qui leur fournissait l'ombre pour simuler une nuit. En temps normal, le soleil était bien peu coopératif à l'idée de s'éteindre le temps que les petits terriens prennent leurs quota de sommeil. Il faisait donc toujours jour. Ou toujours nuit, si les soleils étaient trop loin pour éclairer leur route...
Grognant, elle se pencha et avec la force de l'habitude, fit pianoter ses doigts sur le tableau de contrôle. Des panneaux protecteurs se déplacèrent souplement sur le dôme pour créer une ombre dans la pièce. Octarine sourit en se disant que c'était quand même un peu plus classe que les stores de terrasse de ses souvenirs, bien que cela ait strictement la même utilité.

Son regard se perdit vers les étages supérieures du vaisseau, qu'elle voyait particulièrement bien. De là où elle était, Octarine apercevait même de la lumière au niveau des casinos et des salles de spectacles des Cervantès.

Cette pensée lui rappela la dernière raison de son contentement du jour : Lorenzo devait venir la voir ce soir. Dans la journée, il lui avait envoyé un message sibyllin lui expliquant qu'il passerait au poste de contrôle pour une question.

Elle fredonnait justement une chanson du groupe de Lorenzo, qu'elle adorait, quand elle entendit le bruit caractéristique de la porte. La bête prévenait fidèlement sa maîtresse de la présence d'un nouveau venu. Elle lança sans se retourner :

- Bonsoir, mon petit raton des bois, as-tu pris des chips pour notre soirée pyjama ?

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Attend, attend !!

Coquette comme elle était, Sibylline sortit son miroir de poche, devant la porte de la salle des machines. Elle profita du reflet pour se recoiffer, et demanda son avis à Lorenzo. Le physique était important, et le charme, une arme comme une autre. A vrai dire, c'était l'une des seules armes que Sibylline pouvait se vanter d'avoir et de maîtriser.
Lorsqu'elle fut enfin satisfaite, elle hocha la tête pour laisser Lorenzo entrer en premier. C'est qu'elle aimait soigner ses entrées. L'effet de surprise, tout ça tout ça.

J'ai bien entendu : soirée pyjama ? Tu ne m'avais pas dis que c'était le plan, N.Zo !

La silhouette de Sibylline, jusque là cachée derrière l'imposante figure de Lorenzo, sembla émerger de son ombre. Le contraste entre le duo de Cervantes en amusait plus d'un, et pourtant la Musa considérait son Caos comme un ami proche et un confident. Elle savait qu'elle pouvait lui accorder sa confiance, et il ne manquait jamais d'enthousiasme même quand elle partait dans ses idées les plus folles.

D'un pas enjoué, elle vint serrer la main de leur hôtesse avec un grand sourire.

Miss Malencontre, quel plaisir de vous revoir ! Je vois que vous avez toujours mon bracelet, si vous saviez à quel point ça me fait plaisir !

Sibylline savait que leur apparence enfantine en rebutait quelques uns. Elle ne le prenait jamais mal, à vrai dire, il y avait certaines fonctions qui rendaient difficile de garder un bracelet parfois un peu trop bling bling. D'ailleurs, elle aurait pensé qu'Octarine ferait partie de ces personnes. Les Galéréïsses ne finissaient-ils pas souvent avec des tâches sur leur combinaison ?
Cela rendait la surprise d'autant plus agréable.

J'espère que ça ne vous dérange pas si j'assiste à votre échange avec N.Zo. Je lui fait confiance, mais j'étais bien trop curieuse pour ne pas venir moi-même. C'est fascinant ce que vous faites, absolument fascinant. On doit vous le dire souvent, non ? Oh, j'adore votre nouvelle coupe. Ca vous va à ravir. Un peu de couleur, ça ne fait pas de mal ! Vous portez si bien le vert. C'est rare, vous savez.

La Musa se permet de replacer brièvement une mèche sur le visage de la Galéréïs, fascinée par l'émeraude soyeuse de ses cheveux.

Mais je m'égare ! N.Zo, peux-tu me rappeler l'ordre du jour s'il te plait ?

D'une pirouette, elle se tourne vers son second, avec un petit rire complice.
Parler "d'ordre" en étant Cervantes, c'était quand même amusant.

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savoir ce qu'il se passe dans la tête de lorenzo cartelli est d'un compliqué monstrueux. trop difficile pour être déchiffré, les rares personnes capables de comprendre la psyché tortueuse du Caos se comptent sur les doigts d'une main. la Musa des Cervantes en fait partie. ainsi que la Mercure des galéréïs. plus âgé que ces deux dernières, lor a un réel affecte pour ces deux bout de femmes. là où l'une a une sensibilité qui lui fait écho, l'autre a cette folie qui lui parle. et toutes deux ont cette force si particulière. souvent, lor les envie. mais jamais il ne les jalouse.

il a envoyé un simple message à cette femme qu'il considère bien plus que simple amie. message cryptique, léger, qui ne rentre pas dans les détails. il a des questions, lor. parce qu'il a toujours des questions. s'interroge sans cesse sur tout ce qui l'entoure, sur le vide dans lequel iels flottent. ce vide qui l'effraie, qui le rend morose et creux. plus tôt dans la journée, avachi dans le pouf nuage au sein du bureau de la Musa, il lui a simplement proposé de l'accompagner. sortir de leurs quartiers, leurs couloirs qu'iels ne connaissent que trop bien. voir autre chose, sortir le nez de ces préparatifs de miss et mister vaisseau…

et même dans cette posture de leader alors qu'il guide sibylline jusqu'au poste de contrôle, lor reste fidèle à lui-même. la posture nonchalante, les mains dans les poches de son pantalon, les épaules en arrière… le Caos garde une position de chien de garde. Musa, trésor dont la pureté d'âme est la chose la plus précieuse aux yeux du Caos. — salut p'tite fouine des marais. pas d'chips nan. mais j'pense que tu vas préférer c'que j'ramène. et il se décale, laisse apparaitre dans la lumière la sublime cheffe de famille des Cervantes.

la situation change rapidement. posté dans un coin de l'entrée, les bras croisés sur le torse, n.zo ne peut s'empêcher d'avoir son sourire diabolique aux lèvres. il aurait pu prévenir octarine, se préparer psychologiquement à rencontrer son idole — ou une connerie du genre. il observe, lor. échappe un ricanement lorsqu'il perçoit la panique déformer les traits de sa meilleure amie. mais il la connait, il sait qu'elle ne va pas se dégonfler. au pire, elle lui offrira une délicieuse rigolade. peut-être qu'il a du mal à étouffer un réel rire lorsque les doigts gracieux de sibylline se glisse dans la chevelure verte. tant pis pour l'après, pour la tempête octarine. c'est bien trop beau à voir. c'est uniquement lorsque la Musa le rappelle que le chien s'approche du duo. — ouais désolé, j'ai oublié d'te prévenir… mais j'ai proposé au dernier moment à la p'tite curieuse de venir. il fait le tour de sibylline. dans son dos, il articule silencieusement un — tu portes si bien le vert maniéré dans l'unique but de se moquer de la réaction d'octarine. — bien sûr sibylline. oct, tu peux couper cette horreur s'te plait ? c'est qu'il ne supporte pas entendre ses propres morceaux. bien trop critique envers ce qu'il peut créer, encore plus lorsqu'il s'agit de musique. main glisse sur l'épaule de la Musa alors qu'il se retrouve enfin entre les deux. — depuis quelques jours, j'passe dans un couloir pour venir au qg et j'suis persuadé que y a une porte… sauf que si elle est belle et bien là, déjà, elle est foutrement bien fermée. et surtout, je sais pas où elle pourrait donner… t'aurais pas un truc dans tes plans oct ? et sa main a quitté l'épaule de sibylline pour venir se poser sur l'avant-bras de sa meilleure amie. tourne de nouveau autour d'elles, tel un étrange rapace qui semble plus vouloir les protéger que les dévorer.

Faire des plans sur la météorite

feat @Sibylline Cervantes & @Lorenzo Cartelli

Qu’est ce qui pouvait être mieux que des chips ? Une des boissons pétillantes et colorées dont les Cervantès avaient le secret ? Octarine avait du mal à imaginer ce qui pourrait être plus appétissant que ça.

Elle se retourna vers Lor et se trouva nez à nez avec la chose la plus croustillante et appétissante de tout le vaisseau.

Sibylline Cervantes. La musa elle-même. Dans le quartier Galéréis. Sous SON Dôme. Dans sa tanière.
La mécanicienne s’inquiètait de voir son propre esprit bloquer et rebooter sans relâche sur ces quelques informations pourtant simples. Le verdict semblait sans appel : elle avait le cerveau en carafe, error 404, moteur épave, faut changer la bécane ma p’tite dame, mais mon cousin fait un bon tarif, vous inquiétez pas.

Vu que l’esprit semblait fichu pour l’instant, le corps prend le relais et elle se propulse de son siège pour accueillir la cheffe de famille et le sombre traître qui lui servait de meilleur ami. Ses yeux passent rapidement entre chacun des Cervantès sans savoir sur quelle émotion s’arrêter.
A gauche, Lor, nonchalant, noir et amusé comme un corbeau qui a piqué un portefeuille. A droite, Sibylline, colorée et brillante, une améthyste posée sur un tapis de velour

A gauche, Lor, cette grande branche de sureau pleine d’épines et de fruits aussi délicieux que toxiques. Il était un de ses plus proches amis, ils partageaient cette ironie, cette noirceur qu’ils cachaient soigneusement derrière de beaux sourires et des vernis colorés. Vernis qu’ils se faisaient mutuellement, comme un petit rituel. Elle avait même pris sa collection pour leur sauterie de ce soir, mais il pourrait ravaler chacune de ses dents pointues avant qu’elle en sorte un pour lui !

A droite, Sibylline, cette chanteuse superbe, cette femme d’affaire et cheffe de famille qui semblait toujours virevolter et amener un peu de couleur dans les couloirs monochromes de leur boite de conserve. Octarine était une fan de la première heure, elle aimait chaque chanson, avait vu plusieurs concerts et avait failli fondre de joie, lorsqu’elle lui avait offert le bracelet à son poignet.

- Bonsoir, Miss… Madame.Enfin… Bonsoir Sibylline. Oui j’ai toujours votre bracelet, mais j’ai remplacé l’élastique par un petit fil de cuivre pour ne pas qu’il casse.

Oh, bon sang, pourquoi avouer ça ?! Est-ce que ça ne faisait pas étrange, voire carrément bizarre ? Si elle voulait passer pour la fan un peu dingue (ce qu’elle était), c’était exactement ce qu’il fallait dire. Octarine allait se maudire d’être si empotée, mais se rendit compte qu’elle avait un coupable sous les yeux. Se tournant vers lui, elle sourit mais ses yeux disent tout autre chose :

- Oui, je vois ça. Ca a dû t'échapper, mais c’est pas grave j’adore les surprises, tu le sais.

Toute occupée qu’elle était à essayer de transpercer Lorenzo du regard, elle ne fit pas attention à la main qui se dirigeait vers elle et qui se glissa dans ses mèches vertes. Elle se dit instantanément que pour conclure cette drôle de soirée, voilà que le système de chaufferie était en panne. C’était la seule hypothèse valide pour qu’elle ait un frisson qui la parcourait de haut en bas, tandis que ses joues prenaient feu en même temps.

Est-ce que… Sibylline venait de lui caresser les cheveux ? Est-ce qu’elle oublierait un jour ce moment ? Est-ce qu’elle son petit cœur de fan était obligé de battre au rythme de la musique en fond ? Est-ce que Lor était obligé de la singer comme ça ? Tellement de questions et si peu de cerveau disponible pour y répondre.

Après s’être mis une baffe mentale, elle finit par sortir de sa drôle de transe et reprendre le fil de la conversation avec la Musa.

- Ne vous inquiétez pas madame, vous ne me dérangerez jamais. Je suis contente de vous avoir dans mon fief, vous y êtes toujours bienvenue.

Et n’était-ce pas là l'euphémisme de l’année ? Malgré la panique, pouvoir montrer ses quelques compétences à son idole restait une opportunité en or massif.

- Oct, tu peux couper cette horreur s'te plait ?

Alors qu'elle se tournait vers sa console pour s'exécuter, Octarine monta d’abord le son pour écouter le début de refrain avant de finalement éteindre la musique.

- Oups. fit-elle sans s’émouvoir. Elle savait que Lor aurait les sous-titre : “Je n’aime ni ce ton, ni cette dévalorisation. Parle mieux de la musique de mon ami ou je te tappe”. (on pouvait dire beaucoup de choses dans un oups).

Finalement, après ces quelques minutes de pur chaos émotionnel, le mercure revint enfin à ses bons sens et haussa un sourcil intrigué à la mention de cette porte.

- Neo est fourré de passages et de détours, si ça trouve c’est juste un placard d’entretien. Mais bon… On peut toujours vérifier. Par ici, madame.

Avec une légère révérence, elle tendit le bras pour guider Sibylline vers le centre de la pièce où trônait une grande table circulaire. Elle profita d’être dans son dos pour reprendre son souffle, redresser les épaules, se rappeler qu’elle était quand même la navigatrice de ce vaisseau et donner un léger coup de pied à Lorenzo.
Puis elle rejoint la Musa en pianotant rapidement sur son Axiom, saisissant ses codes d’accès et validant par empreinte. Sans plus de préambules ou de mouvement du Mercure, la lumière se baissa légèrement dans la pièce et un grand plan holographique de tout le vaisseau fut projeté par la table centrale qui était finalement, un autre tableau de contrôle.

On peut l’entendre marmonner un “Bonsoir Dogma” alors qu’elle faisait le tour de la table. Puis, de quelques mouvements de mains désinvoltes et habitués, elle fit circuler le plan jusqu’à zoomer sur le quartier des Cervantès. Les reflets de hologramme dansant sur son visage, une caresse aussi douce que celle de la Musa, elle retrouva finalement son sourire amusé et confiant :

- Lor, ma corneille, où serait donc ta fameuse porte ?

Une soirée à faire une chasse aux trésors avec son meilleur ami et la plus jolie fille du vaisseau ? Oui, finalement, une fois la surprise passée, elle pouvait largement s’en accomoder.

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Un fil de cuivre, vous dites ? Comme c'est ingénieux. N'est-ce pas N.Zo, que c'est ingénieux ? Ca a dû vous prendre du temps de ré-agancer les perles comme je l'ai fais. Mais le résultat est très joli ! Et oh, que vous avez de beaux ongles ! Tu as vu, N.Zo ?

Les deux étaient manifestement très proches pour se donner des surnoms, Sibylline se doutait que Lor avait remarqué sa manucure, mais La Musa était une girl's girl et elle trouvait que c'était toujours essentielle de complimenter quelqu'un sur ce genre de petites attentions. Elle souleva délicatement les mains d'Octarine pour voir ses ongles de plus près, caressant doucement du pouce le dos de ses mains.

Cette fois-ci, c'était bien intentionnel. Elle voyait bien que la Galéréïs semblait subjuguées par sa présence, et après tout, qui était pour renier un petit moment privilégié avec une fan ? Ca faisait parti du métier, et puis, c'était toujours bon pour l'égo, pour l'une comme pour l'autre.
Donnant finalement un peu de répit à Octarine, Sibylline avança la première.

Elle n'allait, finalement, jamais ici. Ce n'était pas son expertise. Il y avait quelque chose de fascinant à être au coeur des machines qui faisaient fonctionner l'immensité du vaisseau, mais elle préférait ne pas se concentrer sur l'aspect terrifiant de la chose.

Ce serait merveilleux que la maison Cervantes puisse avoir une nouvelle pièce. J'aimerai développer une véritable salle de production pour la télévision et pourquoi pas, pour du cinéma ? Qu'en dites-vous Octarine ? Oh, et appelez-moi Sibylline. Les amis de Lor sont mes amis.

Ses grands yeux verts se posèrent sur l'écran projeté, un soupir de contentement en admirant une énième fois ses propres quartiers.

Spectaculaire, n'est-ce pas ? Nous sommes très fiers de nos quartiers. Vous devriez venir visiter, nous avons un bar en collaboration avec les Kymal et nous changeons la carte toutes les saisons. Ca permet de garder un peu la notion du temps vous savez, c'est important de pouvoir se rattacher à des repères temporels.

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le sourire d'octarine n'a aucun secret pour lor. il entend, comprend les sous-entendus. il va se faire rouler dessus peut-être par le vaisseau en entier. honnêtement ? tant pis ! lorsque la honte aura terminé de ronger les joues d'octarine, elle comprendra : il a fait ça pour elle. il souhaitait simplement lui offrir un cadeau spécial. sans aucune réelle raison particulière. d'autant plus qu'n.zo était heureux de pouvoir passer la soirée avec les deux femmes importantes de sa vie.

lève cependant les yeux vers le plafond de métal lorsqu'octarine semble se venger — lui rappeler qu'il n'aura jamais le droit de dévaloriser son art (ou tout simplement son être) face à elle. géant hausse alors lentement les épaules. il écoute, n.zo. sourit, amusé. — oui sibylline, c'est très ingénieux. continue de leur tourner autour, vautour protecteur. — oui, j'ai vu sibylline. octarine a des doigts de fée pour contrôler le vaisseau et faire les ongles. glisse ça et là des compliments véridiques sur le mercure. espère-t-il alors que sa sentence sera plus douce.

à son tour, il s'avance au centre de la pièce. se positionne à une distance égale des deux femmes. la lumière baissante accentue les traits fatigués de son faciès avant que l'immense hologramme de chatouille son visage. ce n'est pas la première fois qu'il le voit, il en reste toujours surpris.

en prétextant tourner autour de l'hologramme, lor vient se glisser derrière sibylline, posant ses larges mains tatouées et manucurées sur les frêles épaules de la musa. — octarine vient souvent au bar. malgré son poste important pour tous les habitants du vaisseau, elle sait profiter des plaisirs de la vie.

il continue de tourner autour de l'hologramme, prétextant chercher la porte. mais le voilà finalement derrière octarine, une main sur sa taille. — sibylline prend le bien-être des habitants du vaisseau très à cœur. c'est dans les détails qu'elle fait toute la différence.

lâche alors la taille de sa meilleure amie pour revenir à sa place initiale. son index vernis pointe alors un couloir courbé. — ici, mon furet. je pense que- non, je suis sûr que c'est ici. le dos courbé, il relève simplement son nez et fixe son regard d'abord dans celui de sibylline puis dans celui d'octarine. — tu sais ce qu'il y a ici ? frétille presque d'impatience.

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Sibylline avait dit qu’elle était ingénieuse. Ingénieuse, avec de jolis ongles et elle lui avait caressé les cheveux. La Musa elle-même l’avait autorisée à utiliser son prénom, avait demandé son avis et lui avait caressé les cheveux (au cas où quelqu’un aurait oublié. Parce qu’Octarine, non).

- Oui j’aime bien venir dans votre bar. Et les saisons c’est une excellente idée, on perd vite le fil sinon. J'ai adoré les cocktails de Noël de l’année dernière, j’espère qu’il y en aura cette année.

Elle interrompit sa diatribe en regardant Lor faire son petit manège. Il serpentait entre les deux femmes, rodait autour de la table, ombre parmi les ombres. Même si elle est encore un peu agacée de sa drôle de surprise, il semblerait que son corps n’ait pas eu le mémo, vu que, lorsqu’il s’approche d’elle, la navigatrice s’appuya contre son grand corps dégingandé. Cherchant son contact habituel et naturel pour la jeune femme.

Elle regarda de plus près l’endroit que lui montrait Lor, plissant les yeux avant de zoomer sur la zone et de la pivoter une fois de plus.

- Mais t’as raison en plus ! Il y a bien une porte sur le plan, elle mène à un couloir et à une autre salle. Et non, je ne sais pas ce qu’il y a dedans, je n’ai pas les autorisations.

Le mercure se recula un peu avant de lever la main. fermant un œil pour mesurer avec ses doigts, non sans rappeler un peintre qui tente d’avoir les bonnes proportions.

- A vue de nez, je dirais qu’il y a environ 50 mètres carrés. Peut-être un peu trop petit pour une salle de production, non ? Qu’en pensez-vous Sibylline ? Mais même avant de parler de ça, on a un autre problème… Oui, la porte est bien là sur le plan. Mais elle est dissimulée, sûrement très bien verrouillée…

Octarine prit quelques instants de réflexion, se mâchonnant la lèvre par réflexe. Elle avait bien une idée, mais elle hésitait à la dire à voix haute. La navigatrice était partagée. D’un côté, son professionnalisme qui lui soufflait de se taire, de garder ces secrets de Galéréis pour elle. De l’autre le sourire carnassier et impatient de son meilleur ami et les yeux verts pétillants de curiosité de la cheffe de famille.
Au fond, il y avait une des responsables dans la salle. Sibylline était certes une très bonne chanteuse, mais c’était surtout une représentante de maisons. Si elle n’était pas si gentille, elle pourrait largement ordonner au simple Mercure qu’elle était de marcher sur la tête.

Avec un léger soupir résigné et un autre geste précis, bien que beaucoup moins désinvolte, Octarine fit apparaître une nouvelle carte qui se superposa à l’autre. Elle expliqua :

- C’est le réseau des couloirs d’entretiens et d’aération. Il y a peut-être un passage par là qui nous permettrait d’entrer. Mais dans tous les cas, il nous faudra les autorisations pour réhabiliter cet espace.

Son professionnalisme prenait apparemment le dessus et elle lança à Lor un regard de mise en garde. (Le style de regard que se lancent des frères et sœurs pour faire passer des messages qui peuvent aller de la déclaration d'amour à la déclaration de guerre.) Si elle même ne souhaitait pas vraiment mettre son poste en jeu, elle ne doutait pas une seule seconde que le Caos serait prêt à se faufiler dans des canalisations juste pour satisfaire sa curiosité.

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Sam 14 Sep 2024 - 18:56

Fan meeting

Sibylline est trop habituée à ce que Lor tourne autour d'elle comme un chat, elle le laisse faire son manège et tourne la tête vers lui quand il pose ses mains sur ses épaules.

Aaah, parfait ! Oui, les cocktails de Noël ont été très populaires, j'ai d'ailleurs déjà des projets pour la fête de fin d'année. Ce sera ambitieux, mais très excitant ! Bien que nous ayons encore quelques surprises dans notre boîte à idées...

Ils préparaient un bal de fin d'années, bien que le thème soit encore à choisir. C'était la complexité de la chose, il était facile de se procurer toute sorte de vêtements, costumes et décorations sur Terre ; ce n'était pas forcément aussi évident sur un vaisseau. Et puis, elle voulait que tout le monde puisse s'amuser, sans se préoccuper de comment s'habiller. Ce serait juste une rare occasion de se mettre sur son 31 et se sortir du quotidien, elle voulait continuer à ce que chacun ne perde pas la notion du temps et ne s'ennuient pas.

Sibylline croisa les bras lorsqu'elle vit la salle apparaître sur l'hologramme, en penchant la tête sur le côté, comme si elle mimait Octarine qui essayait de mesure la taille de la salle. Elle fit une légère moue. Cinquante mètres carrés, ce n'était pas beaucoup comparé à ses ambitions. Toutefois, ça ne l'était pas non plus pour beaucoup d'autres maisons, alors elle s'estimait heureux que le flair de Lor leur ait permis de mettre la main dessus avant tout le monde.

Trop petit pour un studio effectivement, mais ce serait la taille parfaite pour Sasha et son podcast, ou d'autres qui voudraient s'essayer à la radio. Et pourquoi pas, pour des interviews vidéos avec nos chefs de famille.

Parce qu'il allait toujours falloir les caresser dans le sens du poil, si Sibylline voulait faire valoir cette salle pour la cause des Cervantes.
Lorsqu'il fut question de conduit d'aération, elle se tourna vers Lorenzo avec un air de chat mouillé et abandonné.

Mio caro Chaos, je porte une robe en soie qu'Alecto m'a faite, elle me tuerait si je la lui ramène toute couverte de poussière... Penses-tu que malgré tes larges épaules musclées et tes abdos saillants, tu puisses te faufiler dans le conduit d'aération ? J'ai de la lumière avec moi pour t'aider !!

Elle sortit de son sac un stick lumineux, décoré comme les goodies que les Cervantes vendaient pendant les concerts.
Celui-ci avec un ornement en forme de coeur avec des ailes sur le dessus et des petites étoiles dessinées au feutre à paillette.
Et bien sûr, il était dédicacé.
Malgré les décorations, il continuait à servir sa fonction première : éclairer.

Il s'appelle "Reviens" par contre...

C'était une édition limitée.

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L'ArchitecteFonda

DogmaFonda

Reyna KramerAdmin

Maeve VagaAdmin

Peace

requires a

steady hand.

Azarai

Galéréïs

Théséisses

Torres

Vaga

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