2h47 : L’absence - (Holenzo)

2h47 : L’absence.

2H47 : L'absence.

La frontière entre L’amitié
Et l’amour est flou au point d’hésiter.
La haine, elle ne ment pas.

Redoutable et redouté. Une rencontre qu’on imaginait plus. Impossible.La fin du dernier chapitre n’avait pas de sens. Comme cette relation. Construite avec hâte, dans l'urgence des sentiments.Rien n’est solide quand c’est fait sur le vif. Sans recul. Sans réflexion.

Rire imaginaire de mes doubles brisés se moquant, de cet ex, debout au milieu des morceaux de verre craquants sous la semelle.

Roulement d’yeux, ta présence m'insupporte.M'électrise.On peut le sentir, cette odeur, comme avant l’orage. Grondant, cette envie, que tout explose…Oreille semblant sourde, continuant ce room tour surprise. Spectre qui hante, comme galvanisé par ce rejet, tourne dans ces quelques m².

À la recherche de ce que tu es devenu sans me cacher. “ Arrête d’aboyer…” soupire en réponse, admirant différentes de tes œuvres.Ah. Je me souviens. La communication ce n'était pas pour nous.

Je ne crains ni ta colère, ni ta violence. Ton indifférence serait une balle en pleine tête. Battements de cœur qui résonnent. En douce mélodie mélancolie. Comme c’est étrange de vivre ce déjà-vu qui m'arrachait presque un sourire si ton seul objectif ce n'était pas de me foutre dehors. Regard d’or, hypnotique, rencontrant le tien. Figeant ce moment dans une énième confrontation “ Tu crois t’adresser à qui Lorenzo ? ” Sombre entité qui fait résonner sa voix jusqu’à présent silencieuse. Chaotique ambiance qui réalimente mon énergie. Le plaisir d’entendre ton si bel accent quand tu montes dans les tours.

Irrésistible péché mignon.

Attraction magnétique, me pousse à venir à toi. Me rappelant cette putain de différence de taille. “ Pourquoi tu n’étais pas dans ta chambre ?” Jalousie qui siffle, j’ai toujours envie de t’avoir rien qu'à moi. Serpent qui s’enroule autour de sa proie, d’une étouffante présence malsaine. “ Tu as trouvé de quoi t’amuser ?” À la vue de ces marques qui abîment ta peau.


Beaucoup trop visible, ce désir de vouloir détruire le monde juste pour entendre mon nom sur tes lèvres. Main glacé spectrale qui vient saisir son poignet, amenant ce verre pour y goûter le contenu. Sans détourner, un seul instant, mon regard du tien.C’est dégueulasse. Mâchoire qui se serre aux saveurs douteuses “ si tu as d’aussi bons goûts pour tes boissons, je suis très curieux de savoir qui est ta nouvelle muse.”
Je veux que tu n’aies que moi…
Pouvoir t’accrocher de nouveau,
là où est ta place : parmi, mes plus beaux trophées.
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2h47 : l'absence

Encore et encore. Le même ordre, sous différentes formulations. Je ne suis pas sourd. La coopération est difficile quand il ne s’agit pas de quelque chose qui l’intéresse. Ouïe absente, zombie à l’unique objectif de se nourrir du chaos. Se gaver de cette aura destructrice jusqu'à perdre l’esprit.

Trop fier pour plier, trop fier pour céder, trop fier pour obéir. Z, tu ne cesses de te plaindre de mon départ, mais tu ne m’accompagnes pas pour autant à la sortie. Cette sensation de vouloir partir et rester. Ni l’un ni l’autre n’est une bonne solution. Nous n’aurions jamais dû nous rencontrer. Cela n’a pas de sens quand il n’y a que de la douleur.

Peut-être que nous ne pouvons pas vivre comme le commun des mortels. Aimer comme ces gens-là. Notre langage de tendresse n’existe pas. Alors comment se comprendre ? Se blesser pour mieux atteindre des émotions plus vives quand les mots manquent. À moins que tout ce que nous avons traversé ne soit qu’une illusion. Notre esprit persuadé d’éprouver quelque chose alors qu’il n’en est rien.

L’équilibre du monde serait-il qu’un seul d’entre nous deux existe ?

La réalité revient dans un bruit de fracas. Elle ramène l’attention de la Banshee vers l’émo raté. C’est une blague… Roulement d’yeux dorés. — Dramaqueen, murmuré en voyant cette scène. — Je te dégoûte à ce point, Z ? Sourire déraisonné. Lorenzo avait le don d’appuyer sur l’interrupteur de la provocation. Un duel pour voir qui reculera en premier. — Ooohh ? Tu me menaces maintenant ? J’ai hâte de savoir ce que je risque…

Je veux savoir à quel point nous pouvons exploser en vol.
Je veux savoir à quel point nous pouvons nous faire mal.
Je veux savoir à quel point nous ne sommes plus rien l’un pour l’autre.

C’est ironique. Ce verre sous nos pieds me donne un sentiment de nostalgie. Peu importe nos pas, que ce soit pour nous rapprocher ou nous éloigner, cela reste marqué par le sang et la douleur. Un doigt pousse son épaule en une taquinerie malsaine. Alors ?” Quelques centimètres en arrière, jusqu’à buter contre cette chaise qui fait tomber le géant. “Qu’est-ce que je risque à jouer encore avec ta patience ?”

Main glaciale au contact de son cou. Ce pouce effleurant, presque interdit. Cette nuance étourdissante de douceur, quand du genou, le “saint” force l’accès à une place qui ne lui est plus. Reptile humant, oscillant la tête dans une approche, cela pourrait paraître une demande de cet échange qui, avant, pouvait les relier, casser cette folie pour une autre.

Pourtant, cela semble être l’unique et dernière fois que j’ai le plaisir de plonger dans le vairon de ses yeux. Murmure qui sonde. Une question à cœur ouvert : “Qu’est-ce que tu vas me faire de plus que tout ce que tu m’as déjà fait, Z… ?” véritable idol de service, je suis toujours éclaboussé par ton insolente popularité. Je n’accepte la défaite. Tu me lasse à partager avec qui veut bien prendre de ta lumière. A bien te regarder, tu as perdu de cet éclat qui me donnait tant l’envie de te posséder. Comme une nouvelle mode que tout le monde veut porter. A bon entendeur.

Claquement de langue, la banshee perdant son obsessionnel intérêt s’évade de l'emprise magnétique.“ je ramasse mes conneries prends sur toi 5 mn.” Je suis un cinglé mais pas un fils de femme aux moeurs negociables. Le silence vient. Lourd. Oppressant.

Le sort est brisé.

Morceaux de tissu enroulé autour de la main ramassant une énième fois les tessons de verre. Une dernière fois.

A force de me repousser tu as eu ce que tu voulais Lorenzo. Félicitations. Ma patience,mon égo, ma fascination arrivent à saturation? L'image sublime du stalker à genoux ramassant le chapitre final de cette histoire. L’après tempête plus destructeur. Réalité reprenant le dessus.

Il n’existe aucune dimension où nous existons. Ensemble. Sans se faire de mal.

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2h47 : l'absence

Contact qui cristallise le moment. Trop doux. Cœur au bord des lèvres. Tu vas me faire gerber, arrête ça. Cette sensation oppressante dans la poitrine. Il existait, avant, des instants où on ne cherchait pas à s'abattre. Frissons parcourant. Il ne suffirait de rien pour vaciller. Pour sentir encore un peu de toi. Se faire violence pour ne plus céder. Tu m’épuises vraiment maintenant, Lorenzo... Laisse-moi ramasser le peu de dignité qui me reste et partir loin de toi. Tu l’as dit : "Casse-toi."

Main qui se raidit autour du verre à ses mots. Craquement qui transperce. Ce double tranchant. La question, fatalement posée, reste plongée dans le silence. Pour une fois. Avec toi, je réfléchis à mes mots.


Murmure à peine audible. Discussion silencieuse. Secrète. Interdite. Ai-je déjà eu de tels aveux ? Sincères ? Claquement de langue et picotement qui remonte dans la main. Je t’ai toujours tout donné. Sans retenue. Toutes les nuances de mes émotions. Qu’est-ce que j'espérais de toi ? Maintenant exorcisé. Je ne veux plus rien de toi.

Mouvement de tête pour rejeter ce contact. S’éloigner. C’est assez. Banshee qui se relève, distante, froide. Se réveiller d’un cauchemar qui n’avait ni début ni fin. Cela a duré beaucoup trop longtemps… J’ai perdu mon souffle à trop courir derrière toi.

Je voulais te voir et je ne savais pas pourquoi… À peine prononcé. Cela n’a plus d’importance maintenant. Tu n’as plus d’importance. Je sais que je peux vivre sans toi. – Maintenant. Oui.

Ombre qui se relève, allant jeter les fracas d’une rencontre inespérée. Inespérable. Inconcevable. Tissu qui s’enroule autour de la main, rapidement dissimulé dans la poche. Je me passerai bien de ta pseudo-compassion. C’est si étrange de passer de l’envie de posséder chaque morceau de toi au vide.

Long soupir. Profond. Ce nouveau face-à-face. Effrayant détachement après autant de temps à se chercher, se détruire… Regard d’or ayant perdu son pétillant intérêt fait passer le Z pour n’importe quelle personne. Un inconnu parmi tant d’autres. – Tu as raison. Je ne devrais pas être ici. Ça n'a pas de sens. Pire insulte. Être ignoré par un stalker.

Nous sommes des ex, Lorenzo. Je ne le réalise que maintenant. Que je n’ai plus de désir, de plaisir à te poursuivre. C’est probablement mieux. De faire comme si rien n’avait existé. N’existait plus..

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