sonja han ▬ the right order.

Mental

Sonja est la personnification de la maison Torres et cela en est même risible. On a envie de lui attraper le visage, le tordre, le remodeler en une expression plus clémente, effacer de ses doigts cet air au-dessus des autres, au-dessus de ce qui ne rentre pas dans son champ des possibles, qui n’est pas inscrit sur sa petite liste en papier. L’envie de lui crier dessus ne manque pas non plus histoire de l'interpeller, provoquer une réaction sortant de l’ordinaire, la décoincer ou la voir exploser tel un magnifique feu d’artifice !

Elle a aussi la sale manie de regarder plus loin que son interlocuteur, comme déjà occupée à anticiper ce qui viendra une fois la discussion terminée. Son esprit travaille sans relâche afin que chaque être sur ce vaisseau sache et imprègne que les règles sont les règles. Lorsqu’elle se déplace c’est pour un but précis et on pourrait croire qu’elle se dégourdit simplement les jambes, sauf que sa promenade n’a rien de spontanée. Elle a besoin de tout contrôler, de voir que tout le monde vit comme il le faut, et surtout qu’on ne s’en prend à aucun des membres de sa maison. On se demanderait s’il lui arrive de rêver de choses futiles ou si même dans ses instants d’apaisement elle se retrouve à rejouer des scènes de procès ou de réunion.

Sonja est agaçante, trop pragmatique, trop honnête dans ses envies, trop sérieuse, trop le nez collé dans ses dossiers, trop tournée vers le devoir plutôt que le relâchement, trop trop trop. Cette tête pensante n’a de l’affection que si on vient explicitement lui demander, souvent sa chambre est fermée à clé, souvent son petit coin de bureau est rangé jusqu’au dernier centimètre et elle paraît inaccessible, quasi imperméable à toute chaleur humaine. Relationner pour le bien de tous est dans ses cordes, relationner pour s’égarer et entretenir une superficialité juvénile ou à l’image des séries télévisées pour adolescents ; non merci, pas le temps. Parce que le temps lui est précieux car inarrêtable. Les jours s’écoulent à vitesse grand V, son intransigeance ne lui vient pas par profond plaisir - ou qu’à moitié - mais c’est qu’elle a l’impression que tout peut s’effondrer à tout moment. La destruction, le chaos, le déferlement, l’abandon sont ses plus grandes peurs.

Son comportement avec les autres ne se résume pas qu’à une indifférence disproportionnée et une précipitation à écourter les échanges jugés inutiles, elle sait écouter quand il y a besoin, s’attarder sur une affaire urgente qu’importe sa nature et a en réalité un sens de l’humour très simple. C’est d’ailleurs ce qu’on remarque en la côtoyant, ça et sa petite touche de sarcasme.

Ce n’est pas erroné de penser que la jeune femme s’est tellement enfermée dans ses objectifs et dans son métier, qu’elle en a oublié les bases fondamentales de l’amitié ou de l’amour, avec les années et cette nouvelle vie, son bonheur se puise ailleurs. Sa façon de répondre assez brute et impersonnelle connaît des changements en plus petit comité, se sentir plus tranquille l’aide à la rendre appréciable et donne de la douceur à ses sourires.
On conseillerait toutefois de ne pas hésiter à la retenir de partir, la saouler un peu - beaucoup -, s’amuser de sa personnalité frigide et pourquoi pas lui apprendre deux-trois leçons.

Histoire

Née à Séoul avant de renaître à bord de Neo Century. Dans les deux cas, la pièce de naissance était froide et bruyante. Des visages intrusifs penchés au-dessus de sa tête pour vérifier rapidement ses constantes et sa réaction quand on l’appelle. Et à chaque ouverture des yeux, la même réaction : des larmes à en pleuvoir sur ses joues. Ce besoin imminent de réconfort, de chaleur, d’une présence et qu’on la tienne dans ses bras ou qu’on lui serre ne serait-ce que la main. Le voyage a été long, interminable et le réveil attendu. Saine et sauve, pas comme sur Terre, plus comme là-bas où la vie ne ressemblait plus à l’idéal. Dès son plus jeune âge, elle s’était demandé le pourquoi de sa venue dans ce chaos. Pourquoi ne pas mourir tout simplement et lui éviter tant de souffrances ?

Et si elle n’a pas cédé à l’appel, c’est parce qu’on lui a offert toutes les raisons de rester et d’y croire. Un foyer privilégié, aveuglé par le pouvoir et l’argent, d’un milieu s’auto-proclamant primordial pour la survie de l’humanité ! Des riches et des politiciens tels que nous les subissons.

Ses parents ont vite compris que l’avenir ne continuerait pas avec eux, ainsi ils firent de leur mieux pour intégrer leurs deux progénitures dans les centres de formation, les poussant à exceller afin d’atteindre le nouveau Paradis. Son petit frère victime d’un virus n’a pas survécu assez longtemps pour souffler sa douzième bougie. Sonja fut contrainte de poursuivre seule jusqu'à ce qu'on la choisisse.

An 21 : L’éveil, âgée alors de dix-sept ans.

An 23 : Elle se forme dans le domaine du droit, à l’image de sa maison, elle veille au respect des règles, des institutions et a soif de pouvoir. La vie à Neo Century devient doucement sa normalité, cela lui prend encore du temps et des efforts. Le coeur en peine causé par une certaine solitude ne s’accorde de repos que tard dans la nuit.

An 26 : Sa détermination à obtenir une place significative au sein de la hiérarchie l’éloigne quelque peu des autres, on admire sa volonté sans faille autant qu’on lui demande de ne pas s’oublier. Il est question de vivre en communauté.

An 28 : Sonja travaille dur et trouve ce qu’elle juge comme étant le bon juste-milieu. Elle prend plaisir à s’investir et a une relation neutre voire correcte avec une poignée de personnes, une victoire satisfaisante si on le lui demande.

An 32 : Le coup bas des Kymal entache son respect et elle devient sceptique quant à leurs agissements futurs. Bien que les Torres soient connus pour vouloir la main mise sur le pouvoir, elle se défend en clamant que leur honneur ne les feront jamais agir dans l’ombre.

An 37 : Ça y est son acharnement a payé, à trente-trois ans elle obtient le rôle de Marquès et se sent alourdir de nouvelles responsabilités. La période d’adaptation ne fut pas simple, même épuisante, mais les résultats ne sont que plus appréciables.

An 36 - 42 : Mieux à l’aise dans son métier, Sonja retrouve un nouveau souffle tel un troisième éveil, elle assiste à certains concerts, essaye de s’ouvrir un chouïa, sauf que cela ne rencontre pas un énorme succès auprès de tous, Tu m’associes à une porte de prison ? C’est là-bas que toi tu devrais être, oui ! par exemple.

Les étoiles et une boisson chaude l’accompagnent dans ses longues soirées, quand il s’agit de consoler ou de conseiller, son dossier en cours d’analyse est mis de côté, son attention portée sur la personne en face, le regard presque maternel.

Lors du référendum, elle s'est montrée tiraillée entre le souhait d'enfin pouvoir tenter une nouvelle vie sur la terre ferme et le fait de vouloir maximiser l'utilisation du vaisseau afin d'atteindre leur véritable cible.

Facts

Bon public ; fan des mots croisés avant de dormir et des mets sucrés ; appréciant tout type de musique ; une rumeur court à son sujet, elle aurait le béguin pour un homme d’une autre maison, rumeur à laquelle elle n’accorde pas d’importance et dont elle refuse tout commentaire ; adore les chats et les étoiles ; dîne souvent seule et en décalé ; mesure un mètre soixante-dix pour soixante-deux kilos ; a les cheveux longs jusqu’au bas du dos ; porte étrangement beaucoup de couleurs ; demande souvent la permission au Rey comme elle le ferait à un parent ; dort le visage dans l’oreiller et on a peur de la retrouver étouffée avec son habitude bizarre ; ne sait pas faire ses lacets, nouer des noeuds, différencier sa droite de sa gauche ; se ronge les ongles et sur Terre on lui tapait souvent sur les doigts pour qu’elle cesse ; tire la langue dans le dos des gens qui l’énervent ; parle seule et repense aux arguments qu’elle aurait pu sortir ; ne déteste pas les autres maisons (même si attention à vous les Kymal) à condition qu’elles se rendent utiles et travaillent ; je vous ai parlé de sa passion pour le TRAVAIL ?!, non parce que c’est important, le TRAVAIL.

Feat
OC ▬ @mindoodley