un jour tu verras les étoiles [pv. Vasily]

Vivre tous les jours avec le nom de ta Maison est un fardeau que tu ne ressens qu'occasionnellement. Un train de vie dont tu t'es rapidement habitué à défaut d'autre choses auxquelles t'accrocher. Tes interactions avec les petites gens sont principalement les mêmes. Des balbutiements, des plaintes, complaintes et supplications. Les mêmes discours camouflés par des voix différentes. Tu en es à la fois exaspéré et rassuré. Il y a quelque chose de réconfortant dans un constance, aussi déprimante et insipide soit-elle.

Cependant, ces derniers temps, tu n'as pas eu le droit à ce fade délice. Tes pas t'ont fait rencontré des personnes excentriques, ont tenté tes pas vers une dance où on offert ta peau d'une multitude de souffles et soupirs. Tu as apprécié, d'une certaine manière, que ton quotidien soit chamboulé mais tu ne l'as pas bien vécu. Tu en es sorti fatigué, ébranlé et sincèrement agacé. Toi qui n'aime pas la pitié reçue, t'es retrouvé à te plaindre intérieurement de ne pas être traité avec plus de délicatesse.
Alors, dans ce monde changeant, tu as cherché à placer un point de normalité. Tu as contacté l'un de tes contacts les plus anciens sur le vaisseau et lui a proposé de manger ensemble. Ce n'est pas spécialement ton genre de faire cela. Encore moins d'aller te planter dans un restaurant. Tu aurais mille fois préféré aller dans ton bureau ou chez lui, t'épargner le regard des autres ou le commentaire du serveur t'indiquant de quel côté se trouve ta fourchette. Comme si tu étais inéduqué en plus d'être aveugle.

Tu t'y es rendu avec un brin de retard. Intentionnellement. Tu aurais détesté devoir attendre en silence et dans le vide. En sentant les regards sur toi alors même que tu veux disparaître, ne serait-ce que temporairement.
L'un de tes garde t'accompagne, son bras musculeux comme guide. Lorsque tu t'installes en face de ton ami, tu souris en attendant que ton employé salue Apollo et s'installe quelques tables plus loin. Tu restes silencieux au début, tes traits exprimant une légère fatigue.

C'est lui qui commence à parler, cela te surprend assez peu. Solaire, il n'a pas toujours fais l'unanimité dans ton esprit. Tu l'as d'abord trouvé trop familier, trop proche, trop... Ambitieux ? Tu ne saurais dire. Mais tu t'y es fais. Tu es venu à apprécier. La preuve en est, tu ne sourcilles même plus à son emploi du mot "mec". Tu viens même à en sourire.

- Bonjour Apollo. Comme tu peux le voir, j'ai été correctement accompagné.

Tu marques une courte pause, lâchant un faible rire.

- Tu sais bien qu'il te suffit de ranger un espace où je peux m'asseoir et je ne verrais probablement pas le reste.

Tu lui souris avant de lever la main. Tu patientes quelques secondes avant d'entendre les bruits de pas feutrés mais précipité d'un serveur. Tu demandes une bouteille d'eau et les menus avant de le faire partir d'un même mouvement de main. Tu ne le veux pas dans ton espace personnel, tu ne veux que ton ami pour le moment. Et c'est déjà presque trop.

- Rien de bien croustillant je le crains.. Quelques rencontres récentes avec des Vaga aux résultats pour le moment.. Etranges. Des contrats signés.. Et toi ? Toujours à travailler sous le joug du Bancal ? Toujours pas décidé à le détrôner ?

Tu souris, presque mauvais. Tu t'es toujours autorisé à te moquer du Cyclamen. Tu y as bien le droit à tes yeux. Tous les deux handicapés, s'il n'était pas possible de l'utiliser comme justification pour une moquerie cruelle.. A quoi bon être abimé ?